LE CHIFFRE D’AFFAIRES des assureurs complémentaires santé, qui avait progressé à un rythme soutenu ces dernières années, a marqué un net ralentissement en 2010, subissant avec retard l’effet de la crise, selon le Fonds de financement de la Couverture maladie universelle (CMU). Au premier semestre 2010, il n’a ainsi augmenté que de 3,42 % (par rapport au premier semestre 2009), alors qu’il évoluait ces dernières années à un rythme oscillant entre + 5,2 % et + 6,5 %, enregistrant même un pic de croissance de plus de 10 % en 2004.
« Nous sommes manifestement en présence d’un cas de figure que nous n’avions jamais connu », a souligné le directeur du Fonds CMU, Jean-François Chadelat, dans la dernière « lettre » du Fonds (octobre), expliquant cette situation par « les effets retardés de la récession économique ». Le Fonds CMU est un observateur privilégié de l’activité des organismes complémentaires, puisque ses ressources proviennent d’une taxe sur le chiffre d’affaires des trois familles de complémentaires santé (mutuelles, assurances privées, institutions de prévoyance).
Sur les douze derniers mois, ce chiffre d’affaires global de l’activité santé des organismes complémentaires s’est élevé à près de 30,7 milliards d’euros, selon le Fonds CMU. Les mutuelles (qui sont à but non lucratif) restent le principal acteur du secteur, avec un peu moins de 56 % des parts de marché en 2009. Mais les assureurs privés sont en constante progression chaque année et concentrent en 009 près de 27 % des parts de marché. Les institutions de prévoyance représentent la part restante.
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