La création d’Abivax mérite qu’on y prête attention à plusieurs titres, de par la nature et la qualité de ses fondateurs, et pour le portefeuille de recherche qui pourrait faire d’Abivax un leader des vaccins thérapeutiques.
Abivax a été fondée par Truffle Capital, acteur majeur du capital-risque européen qui s’est illustré à travers le cœur artificiel de la société Carmat qu’il finance. Abivax est surtout le fruit d’une collaboration franco-cubaine (CIGB et BioCubaFarma), une première dans les pays occidentaux.
Or, le centre de génétique de Cuba (CIGB) a acquis une grande expertise dans l’élaboration et la production d’une très large gamme de vaccins, suite à la décision de Fidel Castro d’assurer l’indépendance vaccinale du pays. Progressivement, les chercheurs cubains se sont intéressés au développement de vaccins non pas préventifs mais thérapeutiques. Le premier espoir d’Abivax repose sur une molécule découverte par le CIGB.
Ce produit, l’ABX203 a donné des résultats encourageants dans l’hépatite B, par rapport à l’interféron pegylé, avec un schéma thérapeutique simplifié (10 injections sur 24 semaines versus 48 injections sur 48 semaines), une meilleure tolérance et un rebond viral retardé dans le temps après arrêt de traitement (à un coût inférieur). Un essai de phase IIb sera bientôt lancé en Asie pour confirmer ces résultats prometteurs.
À plus long terme, Abivax mise sur deux autres produits : ABX464 qui cible une protéine clé du VIH, et un vaccin thérapeutique anti-papillomavirus humain (VPH).
Conférence de presse organisée par Abivax
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