L’OMS, qui rappelle qu’Haïti a déjà souffert d’année de crise humanitaire et de désastres naturels, dont une série de cyclones en 2008, a dépêché immédiatement sur place une équipe d’experts sanitaires et logistiques, spécialistes de la coordination de la réponse sanitaire et de la gestion des corps. Le contrôle des maladies transmissibles (diarrhées, infections respiratoires) est l’une des préoccupations de l’organisation internationale.
Médecins du Monde a pour sa part affrété un charter de 40 tonnes de matériel logistique et d’équipements médicaux et a envoyé une équipe composée d’une dizaine de personnes (médecins, chirurgiens, infirmiers, logisticiens), afin d’assurer les premiers secours et évaluer les besoins. Les trois délégations sur place (française, suisse et canadienne) n’ont pas été touchées par la catastrophe.
Hôpitaux de campagne.
Les réseaux de communication ayant été partiellement détruits et saturés, les contacts avec l’île étaient très compliqués. Médecins sans frontières évaluait néanmoins mercredi à 600 le nombre de blessés s’étant adressés aux structures médicales de MSF, dont 400 au centre de traumatologie de la Trinité à Port-au-Prince et 200 dans le centre de santé du bidonville de Martissant. Les trois structures de l’ONG dans la capitale haïtienne ont été partiellement endommagées et il semblait que ce soit le cas de tous les établissements de santé de l’île. MSF a envoyé sur place un hôpital gonflable, d’une centaine de lits, avec capacité chirurgicale, qui se monte en 36 heures et représente 40 tonnes de matériel.
La Croix-Rouge française, hormis des renforts en médecins et infirmiers, a rapatrié du matériel basé à Saint-Marc, ville située à une centaine de kilomètres au nord de la capitale, soit des kits hygiène et abris pouvant bénéficier à 3 750 familles, ainsi que du matériel permettant de monter un système de traitement d’eau pour 40 000 personnes. Elle devait également affréter hier un avion gros porteur afin d’acheminer du matériel stocké actuellement en métropole, en Martinique et en Guadeloupe : des bâches en plastique, des jerrycans, des couvertures, des tentes et des hôpitaux de campagne.
Trois équipes de réponse d’urgence (ERU) sont également parties, l’une spécialisée dans la prise en charge des personnes et leur protection suite à une catastrophe (construction d’abris, kits familiaux), l’autre dans l’aide médicale d’urgence, la troisième dans la production et l’approvisionnement en eau potable. Le coût de ce déploiement de ressources humaines et matérielles s’élève à 900 000 euros, indique l’organisation qui lance un appel aux dons auprès du grand public*.
* Dons sur le site www.croix-rouge.fr ou par chèque à l’attention de Croix-Rouge française « Séisme Haïti », 75678 Paris Cedex 14.
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