Sept ans après le début des protestations pacifiques contre le régime de Bachar al-Assad, l'accord conclut le 1er avril pour évacuer les rebelles syriens de la ville de Douma, au nord de la Syrie, marque probablement la fin de la dernière poche de résistance au régime de Damas dans le Goutha orientale. Avec le retrait des forces russes d'Afrin, bastion des forces kurdes, l'Iran, la Turquie et les États-Unis contrôlent chacun une partie du territoire, appuyé par un allié local. « La tripartition de la Syrie amène à penser que les grandes opérations militaires sont terminées pour les années qui viennent », avançait Gilles Dorronsoro, Professeur de sciences politiques à l'université Paris-I, dans une tribune publiée dans Libération.
« Le problème n'est pas réglé », complète Raphaël Pitti, qui a encore été l'un des premiers à dénoncer une attaque chimique dans les bombardements qui ont fait samedi derneir plus de 40 morts dans la région de la Ghouta orientale. « Sur le plan du terrain militaire proprement dit, les rebelles ont perdu et les conflits devraient cesser mais la population civile traverse une situation de crise majeure ». Sept ans de conflit laisse un pays dévasté. Le bilan humain est particulièrement lourd : 450 000 morts à minima, des millions de personnes dévastées, un million de blessés de guerre et deux millions de personnes mortes des conséquences de la destruction de l'appareil sanitaire syrien. « Au niveau des affaires étrangères françaises, précise le médecin, on évoque le chiffre de 400 milliards de dollars sur dix ans concernant le coût de la reconstruction ». Sans compter les traumatismes psychologiques subits par l'ensemble de la population syrienne. « Dans une ville qui avait été occupée par Daesh, raconte Raphaël Pitti, j'ai demandé à un directeur d'hôpital comme la population avait vécu cette période. Il m'a dit : "Tous les Syriens auraient besoin d'un médecin". Sur la place du village, il y avait une grande cage où étaient enfermés les gens surpris à fumer. À l'entrée de la ville, une plus petite avec, à l'intérieur, les têtes des décapités ».
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