Téléconsultation, assistance robotique, partage de données…

Des Français prêts à sauter le pas

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Publié le 26/04/2018
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SANTE CONNECTE

SANTE CONNECTE
Crédit photo : PHANIE

Près de six Français sur dix en sont convaincus : dans moins de trente ans, la santé connectée fera pleinement partie du quotidien des patients.

Réalisée fin 2017 auprès d’un échantillon national de 1 004 individus, l’enquête de l’observatoire Roche/CSA Research sur « la recherche en santé de demain » témoigne des attentes des Français en matière d’innovation numérique. À l’horizon 2045, 81 % des personnes interrogées estiment ainsi qu’il sera tout à fait possible de se connecter via son ordinateur pour une visite médicale virtuelle avec le premier praticien disponible. Afin de rester en bonne santé, plus de quatre Français sur dix seraient déjà prêts à vivre avec un robot assistant à leur domicile. Pour 78 % des personnes interrogées, le patient participera également au diagnostic de son propre état de santé par le biais d’applications ou de logiciels, 70 % considérant par ailleurs qu’il sera davantage acteur de la recherche en rejoignant des études et essais cliniques menés sous l’égide de communautés de patients.

Données de santé

Les Français sont par ailleurs tout à fait conscients du potentiel de la e-santé pour faire avancer la recherche. « Une grande majorité d’entre eux pensent que les évolutions en big data (81 %), santé connectée (74 %), robotique (74 %) ou intelligence artificielle (71 %) vont être des éléments majeurs de la recherche en santé des trente prochaines années », souligne Christelle Fumey, directrice du pôle society de l’Institut CSA Research. En matière de données de santé, leur partage à des fins de recherche relèvera alors pleinement en 2045 de l’acte citoyen aux yeux de 78 % des Français, 82 % estimant que leurs données s’avèrent d’ores et déjà utilisées à leur insu. Si 69 % des sondés jugent les décennies à venir comme une période « révolutionnaire » pour l’innovation en santé, 85 % doutent que ces progrès parviennent à réduire in fine les inégalités d’accès aux soins en France.

D’après une conférence du laboratoire Roche

David Bilhaut

Source : Le Quotidien du médecin: 9660