LE QUOTIDIEN : Pourquoi avoir changé le nom de la Compagnie générale d'imagerie médicale (CGIM) ?
Dr LAURENT VERZAUX : La CGIM a été créée en 2016 dans une volonté de mutualiser nos compétences et nos achats. En deux ans, nous sommes passés de 14 à 28 groupes de radiologues, soit plus de 500 médecins et 1 500 salariés. On s'est alors dit qu'il fallait une marque identifiable pour les professionnels et les patients. Nous avons donc lancé Vidi, avec le slogan « Voir, comprendre, soigner ». Cela correspond bien au métier de radiologue, au-delà de l'image du technicien froid que l'on a parfois. Et puis, nous voulions aller plus loin qu'une simple mutualisation de compétences et d'achats.
Quelle est la finalité de Vidi ?
Nous gardons un rôle de centrale d'achats, car cela permet de faire baisser les coûts du matériel à l'heure où les radiologues sortent de plus de dix ans de baisses tarifaires. Mais nous devons aussi trouver des solutions pour préserver la maîtrise de nos outils de travail. Des groupes financiers s'intéressent aux centres de radiologie, comme ils l'ont fait pour les laboratoires de biologie médicale et d'anatomopathologie. On ne peut pas l'empêcher, mais nous devons conserver à tout prix la main sur notre outil de travail, c'est-à-dire nos machines. Ainsi, la spirale est quand même plus positive.
Les radiologues doivent pouvoir gérer leurs renouvellements d'équipement et leurs personnels eux-mêmes, plutôt que ce soit le fait de fonds de pension qui cherche des marges partout !
Quels sont les autres avantages pour les radiologues à intégrer votre groupement ?
Nous travaillons sur une charte qualité, une complémentaire santé commune, un système d'information commun et sur le développement de la téléradiologie. Il existe des bassins ruraux où les gens ne peuvent pas forcément se rendre jusqu'au CHU. Or il n'y a pas de raison que ces patients ne puissent pas bénéficier d'examens de radiologie ! Il faut donc développer cette approche de proximité, en lien avec l'hôpital public. Bientôt, l'intelligence artificielle va bouleverser la profession. Notre conviction : les radiologues ne doivent pas en avoir peur ! Enfin, un tel groupement, avec des centres répartis sur tout le territoire, est un élément d'attractivité pour les jeunes générations. Cela leur offre des possibilités d'évolution de carrière, de mobilité. C'est important de les attirer car le passage de témoin est primordial.
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