Je me permets par ce courrier de répondre à notre confrère Yves Pirame. Dans un courrier adressé au Quotidien (du 2/3/2020), ce dernier proposait une solution pour limiter les déserts médicaux : demander aux jeunes médecins d’intégrer un service national durant 1 an.
Cette solution permettrait en effet de réduire les déserts médicaux. Cependant, est-il raisonnable de demander à des jeunes durant une année de se sacrifier pour un salaire de misère (car si l’État les rétribue ce sera au lance-pierre) ?
Cela est quelque peu provocateur, et tout à fait injuste vis-à-vis de ces jeunes qui ont sacrifié beaucoup de temps pour permettre aux hôpitaux de fonctionner. Pourquoi ne pas demander ce service également aux autres étudiants (art, biologie…)?
Nous les vieux médecins (j’en fais partie) avons connu les affres du service national. Pour ma part, j’ai perdu une année complète car j’étais supervisé par un commandant qui refusait tout projet de formation universitaire durant cette période. Pour lui se former n’avait aucun intérêt ! Comme quoi, le service national n’a pas que des avantages… Notre Société a évolué, et il faut l’accepter cher collègue.
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