La kétamine est utilisée de plus en plus fréquemment pour la prise en charge de la douleur, alors qu’elle n’a pas d’AMM pour cette indication et qu’elle induit des effets toxiques neurocognitifs.
Dans les études randomisées contrôlées, l’efficacité antalgique est présente chez environ 64 % des patients (seule la moitié est soulagée durablement). Dans la fibromyalgie, lorsque la kétamine est efficace, on observe une augmentation du flux sanguin régional du mésencéphale en analyse SPECT, bien corrélée avec la réduction de l’EVA. Chez les non répondeurs, ce flux sanguin régional diminue. Des effets indésirables sont présents chez 51 % des patients avec une toxicité dose dépendante majoritairement neuropsychodysleptique (jusqu’à 84 % des patients dans certaines études !). On observe également des effets cardio-vasculaires, de l’urticaire et des cystites.
Si la kétamine est une piste thérapeutique intéressante pour certaines douleurs chroniques réfractaires aux morphinomimétiques, le niveau de preuve est insuffisant actuellement et surtout, il n’existe aucun protocole défini. Une tentative d’harmonisation des protocoles est envisagée par la Société française d’étude et de traitement de la douleur.
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