Ostéoporose cortico-induite

L’acide zolédronique marque un point

Publié le 08/07/2009
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ON SAIT qu’un traitement prolongé par les glucocorticoïdes est associé à une perte osseuse et à un risque accru de fractures. L’étude HORIZON avait pour objectif d’évaluer la non-infériorité d’une perfusion I. V. d’acide zolédronique par rapport à une prise quotidienne de 5 mg d’un bisphosphonate oral (risédronate) dans la prévention et le traitement de l’ostéoporose cortico-induite. Cette étude en double aveugle a été conduite dans 16 pays (dont la France) auprès de 833 patients qui ont reçu soit l’acide zolédronique (416) soit le bisphosphonate oral (417). Ils ont été répartis en deux sous-groupes (prévention ou traitement) en fonction de la durée du traitement corticoïde reçu immédiatement avant l’étude : sous-groupe traitement (corticoïdes pendant plus de trois mois) et sous-groupe prévention (corticothérapie inférieure à trois mois). L’objectif primaire était le pourcentage de modification de la densité minérale osseuse lombaire.

Résultat : « l’acide zolédronique était non-inférieur et supérieur » au produit comparateur pour l’augmentation de la densité minérale osseuse lombaire à la fois dans le sous-groupe traitement (p = 0,0001) et le sous-groupe prévention (p < 0,0001). « Une perfusion intraveineuse unique d’acide zolédronique, concluent les auteurs, est non-inférieure, vraisemblablement plus efficace et plus acceptable pour les patients » qu’une dose quotidienne de 5 mg de l’autre bisphosphonate pour la prévention et le traitement de la perte osseuse associée à l’usage des glucocorticoïdes.

Rappelons que l’acide zolédronique (Aclasta) a reçu en septembre 2008 une extension d’AMM dans l’ostéoporose masculine

David Reid et coll. The Lancet du 11 avril 2009, pp. 1253-63.

Dr P.C.

Source : lequotidiendumedecin.fr