Célèbre pour ses diagnostics télévisés improbables, le Dr House, seul médecin capable de discuter un examen toutes les 3 minutes, fait une brève apparition dans la dernière livraison du Lancet (Vol 383, 8 fevrier). Alors que les scénarios d’arrêts cardiaques sont irréalistes et faussent la perception du spectateur selon l’analyse qu’en ont fait des cardiologues français (The American Journal of Medicine Journal, 2013,126, 171-173), le onzième épisode de la série 7 aura sauvé une vie.
Celle d’un homme de 55 ans progressivement aveugle et sourd, présentant une insuffisance cardiaque sévère non coronarienne. Un an avant son admission à l’hôpital de Marburg, en Allemagne, se sont installés fièvre, hypothyroïdie, reflux gastro-œsophagien, ganglions pelviens gauche en regard de la hanche qui a subi deux remplacements prothétiques : l’un en 2001, prothèse céramique-céramique, l’autre 9 ans plus tard, tête fémorale en cobalt et cupule en polyéthylène cimentée sur le cotyle.
La chronologie et l’association des symptômes font tilt ! Les médecins allemands qui s’appuient sur la fameuse série télévisée pour enseigner aux étudiants, suspectent une intoxication au cobalt, vite confirmée par les taux sanguins 1 000 fois supérieurs à la norme. La tête fémorale prothétique sérieusement endommagée libérait progressivement le cobalt. Les traitements et la 3e prothèse de hanche ont résolu une partie des symptômes.
Jusqu’alors la cardiomyopathie au cobalt était l’apanage des buveurs de bière québécois…
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