Dans la maladie de Dupuytren, la chirurgie reste la meilleure option

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Publié le 10/10/2024
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Une étude de non-infériorité comparant l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille à l’injection de collagénase se révèle favorable à la première après un suivi d’un an.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Affectant de 3,5 % à 11 % de la population française, avec une prédominance masculine (3 à 5 hommes/1 femme), la maladie de Dupuytren se traduit par une flexion progressive et irréductible d’un ou plusieurs doigts. En France, sa prise en charge repose sur une aponévrotomie percutanée à l’aiguille ou, dans les cas les plus complexes, une aponévrotomie chirurgicale. Un autre traitement consiste en une injection de collagénase issue de Clostridium histolyticum dans la corde digitopalmaire de Dupuytren qui provoque une lyse du collagène présent dans les brides rétractiles et entraîne une interruption de la corde palmaire. Mais cette technique reste mal évaluée.

Une étude publiée dans The New England Journal of Medicine a comparé cette approche à la fasciectomie limitée et conclut que la collagénase n’est pas non-inférieure à un an après le traitement. Si l’amélioration observée au début de la période de suivi semblait favoriser le groupe collagénase, « cet avantage apparent ne s'est pas maintenu », expliquent les auteurs.

Davantage de réinterventions après l’injection de collagénase

L’essai de non-infériorité a inclus 599 personnes : 314 dans le groupe collagénase et 285 dans le groupe fasciectomie limitée. Le critère d’évaluation principal était le score du Patient Evaluation Measure – Hand Health Profile (PEM), un an après le traitement. Les scores vont de 0 à 100, les scores les plus élevés indiquant les moins bons résultats. La marge de non-infériorité prédéfinie était de 6 points.

À un an, les scores moyens étaient de 17,8 dans le groupe collagénase et de 11,9 dans le groupe fasciectomie limitée, soit une différence estimée de 5,9 points. À deux ans, l’écart atteignait 7,2 points. Des complications modérées ou sévères du traitement sont survenues chez 1,8 % des patients du groupe collagénase et chez 5,1 % de ceux du groupe fasciectomie limitée ; une contracture récurrente a entraîné une réintervention respectivement chez 14,6 % et 3,4 % des patients.

La plupart des complications étaient légères et aussi fréquentes dans les deux groupes : douleurs au site d'injection, déchirures cutanées et gonflement. Mais le risque de complications modérées ou graves, bien que rare, était plus élevé dans le groupe de fasciectomie limitée.


Source : lequotidiendumedecin.fr