Plus de 40 % des médecins qualifiés en psychiatrie ne possèdent pas de diplôme universitaire français. Une grande part vient de pays dont le système sanitaire manque cruellement de spécialistes en psychiatrie. Les voies dérogatoires posent de ce fait un double problème de démographie et d’éthique médicale. Elles mettent en évidence, par défaut, la nécessité d’augmenter le nombre d’internes en psychiatrie, de renforcer les moyens de les former et de rendre plus attractives les carrières hospitalières publiques.
Même si les compétences des personnes qualifiées par les voies dérogatoires ne peuvent globalement être remises en cause, leur appréciation repose sur des critères dont la lisibilité s’avère parfois complexe. Confronté à une grave pénurie de spécialistes dans les hôpitaux publics (des secteurs sinistrés ferment ou sont menacés de fermeture) le politique a fait le choix des voies dérogatoires.
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