Un an après avoir annoncé la guérison fonctionnelle d’un enfant né avec le VIH, Déborah Persiaux de l’université John Hopkins, à Baltimore, a communiqué des données sur un deuxième cas de bébé dont la charge virale a été rendue indétectable grâce à un traitement antirétroviral initié quatre heures après sa naissance. Cette annonce a été faite lors de la conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) à Boston.
Le premier enfant, le « Mississippi Baby », est maintenant âgé de 41 mois et ne présente toujours pas de charge virale détectable. Né à l’hôpital pour enfant de Long Beach’s Miller, à Los Angeles, le deuxième enfant a bénéficié d’une trithérapie initiée quatre heures après sa naissance.
Charge virale indétectable
Environ 32 heures après le début du traitement, la charge virale mesurée dans le plasma était de 217 copies/ml. Une ponction lombaire réalisée six jours après la naissance a ensuite révélé une charge virale de 32 copies/ml. Dans les jours qui ont suivi, la charge virale dans le plasma est devenue indétectable, c’est-à-dire inférieur à 20 copies/ml. Lors de la présentation des résultats, Deborah Persaud a indiqué que rien ne permettait de penser que le bébé hébergeait toujours des virus capables de se répliquer, même si l’on retrouve des fragments d’ADN et d’ARN viral. Il est cependant trop tôt pour affirmer qu’il s’agit bien d’une guérison fonctionnelle, l’enfant étant encore sous trithérapie. Ce sera en revanche le cas s’il est possible d’arrêter le traitement lorsqu’il aura 2 ans.
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