AU COURS de la grippe H1N1 de 2009, la moitié des enfants hospitalisés qui ont présenté des complications neurologiques avait un terrain neurologique sous-jacent, selon une étude australienne qui veut souligner l’importance du diagnostic précoce et des traitements immunisants et antiviraux.
Les pandémies grippales H1N1 sont classiquement associées avec un taux élevé de complications neurologiques ; celle de 1918 a causé des encéphalites, atypiques et sévères, mais celles de 1976 et de 2009 sont malheureusement pas assez renseignées.
Dans cette étude qui paraît dans la revue « Neurology », les auteurs ont recensé les hospitalisations pédiatriques de l’infection H1N1 enregistrées dans les 6 principaux hôpitaux d’Australie en 2009.
Deux-tiers ont convulsé.
Cinq-cent six enfants ont été hospitalisés pour une infection à virus pH1N1’09 confirmée par sérologie, PCR ou culture. Quarante-neuf (9,7 %) âgés de 4,8 ans en moyenne ont présenté des complications neurologiques très rapidement après l’admission ; pour la moitié d’entre eux, les complications sont survenues sur un terrain neurologique préexistant : épilepsie, retard mental, hydrocéphalie, antécédents de convulsions hyperthermiques, infirmité cérébrale motrice.
Les symptômes à l’admission étaient fièvre, toux, convulsions et coryza dans respectivement 75,5 %, 73,5 %, 63,2 % et 57,1 % des cas. Seuls 36 % des cas associaient la triade, toux, fièvre et coryza ou rhinorrhée.
Concernant les 31 enfants qui ont convulsé, 23 avaient des antécédents de convulsions hyperthermiques. Sept enfants ont eu un diagnostic d’encéphalite/encéphalopathie ; 61,2 % ont été traités par oseltamivir dès l’admission mais aucune relation n’a rapporté avec les complications neurologiques (p = 0,65). La proportion d’enfants vaccinés était très faible.
Dans un éditorial associé, James F. Bale rappelle les mesures préventives, d’hygiène et d’immunisation, d’autant que cette étude sous-estime vraisemblablement le nombre de cas neurologiques en ne s’intéressant qu’aux hospitalisations et qu’aux cas confirmés.
Neurology 2012, 79 :1474-1481
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