CHEZ UNE femme ayant un syndrome d’ovaires polykystiques (SOPK) la stimulation ovarienne est difficile et délicate : mauvaise réponse, risque d’hyperstimulation… Une perte de poids avant traitement est souhaitable. La stimulation ovarienne doit être prudente.
Le SOPK est un trouble complexe : excès de folliculogenèse précoce, anomalie de sélection d’un follicule dominant destiné à être fécondé. Il concernerait 5 à 10 % des femmes en âge de procréer ; c’est le trouble endocrinien le plus fréquent des femmes consultant pour infertilité par anovulation. L’insulino-résistance intriquée majore le risque métabolique et cardiovasculaire. L’hyperinsulinémie, par différentes voies, favorise l’hyperandrogénie.
L’accent est mis sur la surcharge adipeuse, abdominale et pariétale. Elle perturbe la régulation hormonale cyclique ainsi que la régulation métabolique après stimulation par les gonadotrophines endogènes. Elle est associée à des avortements précoces fréquents. Ce serait une cause majeure de difficulté à stimuler ces ovaires riches en follicules antraux dans un contexte d’hyperandrogénie qui augmente la sensibilité des follicules à la FSH. L’estradiol libéré par le tissu adipeux accentuerait le risque d’hyperstimulation. La perte de poids, difficile à obtenir, est bénéfique.
Un agoniste de la dopamine.
Les traitements stimulant l’ovulation exposent au syndrome d’hyperstimulation (SHS) sévère propre au SOPK quel que soit le contexte clinique. Le Pr A Pellicer (Barcelone, Espagne) rapporte ce syndrome au défaut de récepteurs à la dopamine sur les cellules folliculaires, avec excès de VEGF. Un agoniste de la dopamine (cabergoline) réduirait les SHS primaires après ponction folliculaire sans éviter les SHS secondaires aggravés par l’HCG secrétée en début de grossesse. Il préconise de ne pas transférer les embryons, mais plutôt de les congeler pour un transfert ultérieur. La cabergoline semblerait réservée aux cas les moins graves.
La tendance actuelle est aux stimulations prudentes utilisant des antagonistes du GnRH et des gonadotrophines possédant de nombreuses isoformes actives de la sous-unité bêta pour une meilleure adaptation aux différentes variations des récepteurs à la FSH. Même si on obtient un nombre moindre de follicules, on peut espérer recueillir des ovocytes de la meilleure qualité possible. En effet, les dysmorphies ovocytaires sont fréquentes dans les ovaires polykystiques…
L’ESHRE a été l’occasion pour les Laboratoires Genévrier de présenter sur leur stand Endocell, technique innovante permettant une co-culture, endomètre autologue-embryon, prolongée jusqu’au stade embryonnaire de blastocyste. Une étude multicentrique est en cours. Endocell devrait être mis à disposition fin 2010.
Rome ESHRE 2010 Symposium satellite organisé par IBSA en partenariat avec les Laboratoires Genévrier.
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