Les patients du groupe sanguin AB plus exposés que les autres aux troubles de la mémoire

Publié le 11/09/2014

Le groupe sanguin AB prédisposerait aux risques de perte de mémoire, selon une étude parue mercredi sur le site de la revue Neurology. Le Dr Kristine Alexander, de l’université du Vermont, et ses collègues, ont collecté des données d’une cohorte d’environ 30 000 patients américains âgés de plus de 45 ans. Au cours de trois ans et demi de suivi, 495 patients ont développé des troubles de la mémoire ou des troubles cognitifs. Les auteurs les ont comparés à 587 contrôles ayant les mêmes caractéristiques. Ils ont noté que 6 % de malades étaient du groupe sanguin AB, alors qu’ils ne représentaient que 4 % du groupe contrôle.

Groupe sanguin et facteurs antihémophilique A

Le groupe sanguin AB était donc associé à une hausse statistiquement significative de 82 % du risque de trouble cognitif, comparé aux autres groupes sanguins. De plus, les patients ayant une concentration de facteurs antihémophilique A supérieure à 40 unités internationales par décilitre avaient un risque de trouble cognitif significativement augmenté de 24 %. Enfin, les auteurs précisent que les concentrations de facteur antihémophilique A, qui joue un rôle central dans les mécanismes de coagulation, étaient en moyenne plus élevées chez les patients de groupe AB que dans les autres groupes.

Un effet ricochet de la bonne santé cardiovasculaire

Ces résultats accréditeraient l’idée suggérée par des études plus anciennes selon laquelle certains groupes sanguins, comme le groupe O, auraient un effet protecteur vis-à-vis du risque cardiovasculaire. Cette baisse de risque cardiovasculaire protégerait à son tour le cerveau des patients par effet ricochet. De tels patients bénéficieraient en effet de la diminution du risque de saignement intracérébral. Les auteurs estiment que le principal enseignement de leur étude est que le principal moyen d’entretenir la santé cérébrale, reste de réduire le risque cardiovasculaire à l’aide d’un bon comportement alimentaire et d’une activité physique régulière.

Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr