Les insomniaques moins réactifs au travail, c’est prouvé

Publié le 02/09/2013
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Crédit photo : BSIP

L’insomnie perturbe la vie nocturne, mais pas seulement. La vie diurne est impactée également chez les personnes souffrant d’insomnie primaire, notamment pour ce qui concerne certaines fonctions cognitives.

« Les individus qui souffrent d’insomnie se bagarrent la nuit pour trouver le sommeil, et cela a des conséquences sur la vie diurne : allongement des temps de réaction, perturbation de la mise en jeu des fonctions de mémorisation et de rappel des souvenirs », commentent Sean Drummond et coll. dans « SLEEP » (30 août 2013).

Les auteurs ont comparé 25 sujets se déclarant insomniaques et 25 autres se décrivant comme des bons dormeurs. Ils ont été soumis à des examens par IRM pendant qu’on leur faisait passer des tests de mémoire de difficulté croissante.

La mémoire de travail affectée

Ils rapportent : « Nous observons chez les insomniaques des perturbations au niveau de la réactivité de régions cérébrales qui traitent la mémoire de travail (cortex dorsolatéral préfrontal) : elles ne se sont pas mises en activité au moment opportun et d’un autre côté, leur activité ne cesse pas au moment où elle le devrait. »

Selon ces experts qui ont aussi réalisé des enregistrements polysomnographiques, les patients se déclarant insomniaques dormiraient peut-être mieux qu’ils le perçoivent : la qualité du sommeil n’apparaît pas significativement différente entre les deux groupes.

Quel est le primum movens ? Est-ce la perturbation des connexions nerveuses qui altère la perception que les individus ont de leur sommeil ou bien, quelque chose affecte leur mémoire de travail et leur capacité de fixation sur une tâche et c’est ce qui cause une insomnie ? Les auteurs ne font que poser la question et ne concluent pas.

Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : lequotidiendumedecin.fr