La médecine canine possède un équivalent du trouble obsessionnel compulsif (TOC), le CompulsiveCanineDisorder, lequel semble partager les mêmes lésions cérébrales que celles observées chez l’homme obsessionnel, selon un travail collaboratif entre des vétérinaires de la Tuff Universty et des chercheurs de l’hôpital Mac Lean de Belmont dans l’État du Massachusetts. Les principales victimes de la race seraient les Doberman pinsher.
Certes ces chiens ne se lavent pas les pattes toute la journée, mais adoptent des comportements de nature obsessionnelle comme le fait de tourner en rond après leur queue plusieurs heures par jour, de se grattouiller frénétiquement les flancs, de mâchonner sans arrêt ou de se cogner de façon incessante contre un même objet, qui ont le don d’agacer leurs maîtres.
Un bon modèle pour les humains
« Même si la taille de notre échantillon nous empêche de conclure définitivement, nos résultats laissent penser que ces chiens seraient un bon modèle de compréhension des troubles anxieux chez l’homme, a expliqué le Dr Nicholas Dodman, un des auteurs. Les Doberman pinsher présentent les mêmes caractéristiques comportementales, répondent aux mêmes traitements que les personnes atteintes de TOC. En 2010, une autre équipe de chercheurs a localisé une anomalie génétique du trouble sur le chromosome 7 et nous montrons maintenant que ces chiens présentent les mêmes anomalies cérébrales que les humains. »
Seize Doberman ont été étudiés par l’équipe vétérinaire en IRM ; les 8 chiens qui ont été atteints de CCD avaient plus de matière grise totale que leurs congénères indemnes de CCD, mais répartie différemment avec une faible densité au niveau du cortex cingulaire antérieur et de l’insula et une anisotropie du corps calleux. Ces données anatomiques correspondent aux anomalies identifiées chez l’homme.
L’étude pourrait aussi innocenter la race canine puisque les chercheurs estiment « qu’avant de qualifier ces Doberman de "mauvais chiens", il est important de comprendre que leurs attitudes peuvent être sous-tendues par des anomalies biologiques ». Un mal de chien.
Prog Neuro-Psychopharmacol Biol Psychiatry ( 2013) http://dx.doi.org/1016
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