L'inhibiteur du SGLT2 Jardiance (empagliflozine) vient d'obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) de la Commission européenne pour le traitement des adultes atteints de maladie rénale chronique, ont annoncé le 25 juillet Boehringer Ingelheim et Eli Lilly dans un communiqué. Le médicament était déjà autorisé dans le diabète de type 2 et l'insuffisance cardiaque.
« Jardiance est le premier inhibiteur du SGLT2 à démontrer une réduction statistiquement significative des hospitalisations toutes causes confondues chez des personnes atteintes de maladie rénale chronique versus placebo », est-il indiqué.
Selon les laboratoires, 850 millions de personnes dans le monde souffrent de maladie rénale chronique, dont 47 millions en Europe. La maladie rénale chronique multiplie par deux le risque d’hospitalisation et est une cause importante de décès. « Dans l’Union européenne, les hospitalisations représentent jusqu’à 70 % des coûts de santé totaux pour les personnes atteintes de maladie rénale chronique », est-il écrit.
Réduction de 28 % du risque de progression de la maladie rénale
L'AMM repose sur les résultats de l’étude Empa-Kidney. Avec 6 609 adultes de huit pays présentant une maladie rénale chronique établie avec ou sans diabète et avec ou sans albuminurie, il s'agit de « la plus grande étude conduite sur un inhibiteur du SGLT2 dans la maladie rénale chronique à ce jour », lit-on dans le communiqué. Les patients étaient randomisés pour recevoir de l’empagliflozine 10 mg ou un placebo, en plus du traitement standard.
Les résultats montrent que l’empagliflozine réduit de 28 % le risque relatif de progression de la maladie rénale ou de décès d’origine cardiovasculaire par rapport au placebo chez des personnes adultes atteintes de maladie rénale chronique (HR = 0,72 ; IC 95 % 0,64 à 0,82 ; p < 0,0001 ; réduction du risque absolu de 3,8 %).
L'inhibiteur du SGLT2 réduit aussi significativement de 14 % les hospitalisations toutes causes confondues (HR = 0,86 ; IC 95 % 0,78 à 0,95 ; p = 0,0025 ; réduction du risque absolu de 4,4 %). Les données de tolérance étaient celles attendues.
« La MRC est étroitement liée à d’autres maladies cardio-rénales-métaboliques telles que le diabète de type 2 et l’insuffisance cardiaque. Une approche intégrée est donc vitale pour optimiser le traitement de ces maladies interconnectées », souligne Leonard Glass, vice-président senior des Affaires médicales mondiales au sein de l’unité Diabète et obésité de Lilly.
La dapagliflozine (Forxiga, laboratoire AstraZeneca) est un autre inhibiteur de SGLT2 autorisé dans le diabète, l'insuffisance cardiaque et chez certains patients atteints de maladie rénale chronique.
D'après un communiqué de presse de Boehringer Ingelheim et Eli Lilly
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