Une étude canadienne publiée dans le « Journal of Clinical Oncology » confirme l’efficacité de la vaccination contre le papillomavirus lorsqu’elle est réalisée tôt. Les femmes qui avaient plus de 18 ans lors de leur vaccination anti-HPV ou dont l’examen cytologique donnait un résultat anormal courent le même risque de lésion intraépithéliale du col de l’utérus que celles qui sont non vaccinées. En revanche, quand la vaccination intervenait avant 18 ans chez une femme dont l’examen était négatif, le risque était diminué de 23 % par rapport à une femme non vaccinée.
Plus de 3 000 patientes
Entre septembre 2006 et avril 2010, 3 541 patientes vaccinées ont été comparées à 9 594 femmes non vaccinées dans le cadre d’une étude cas contrôle. Les chercheurs ont calculé les risques relatifs d’apparition de cellules malpighiennes de signification indéterminée, de lésions intraépithéliales de bas grade et de lésions intraépithéliales de haut grade. En se basant uniquement sur l’âge, et pas sur les antécédents de cytologie anormale, la vaccination avant 18 ans était associée à un risque de lésion de bas grade diminué de 21 %, à un risque de lésion de haut grade diminué de 35 %, tandis que le risque de détection de cellules malpighiennes de signification indéterminée n’était pas significativement affecté.
Salaheddin Mahmud de l’université de Manitoba, à Winnipeg, et ses collègues estiment donc que la vaccination tétravalente procure d’autant plus de protection contre les lésions intraépithéliales et les dysplasies du col de l’utérus qu’elle est réalisée tôt, et si possible avant la première exposition au papillomavirus.
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