Une description clinique des deux cas français infectés par le nouveau coronavirus MERS-CoV est publiée dans « The Lancet » par l’équipe de Lille qui a pris en charge ces patients. La description indique que l’incubation pourrait être plus longue que ce qui était décrit. Des durées de quarantaine prolongées pourraient donc être nécessaires pour écarter le risque d’infection chez les personnes contacts.
De 1 à 12 jours
Le 23 mai 2013, on dénombrait 23 cas officiellement déclarés d’infection par le MERS-CoV, dont les plus nombreux sont survenus en Arabie Saoudite, et un petit nombre dans des pays du Moyen-Orient (Jordanie, Qatar, Tunisie et Émirats arabes unis), ainsi qu’au Royaume-Uni et en France.
L’étude fournit la première description détaillée des deux cas identifiés en France. Le premier patient, qui est décédé depuis, s’est infecté lors d’un voyage au Moyen-Orient. Le second patient s’est contaminé en partageant la chambre du premier, avant que le MERS-CoV soit diagnostiqué.
La période d’incubation chez ce patient se situe entre 9 et 12 jours. Ce qui est plus long que les 1 à 9 jours antérieurement observé. « Une découverte qui a d’importantes implications pour la durée de la quarantaine nécessaire pour éviter l’infection chez les contacts. »
Chez les deux patients, l’infection n’a été détectable que dans les prélèvements de mucus du tractus respiratoire bas. Les échantillons nasopharyngés du système respiratoire haut, analysés chez les deux patients, étaient négatifs ou ne permettaient pas de conclure.
Deux prélèvements nécessaires
Une conduite à tenir pour mener au diagnostic est suggérée dans l’article.
Ainsi, les résultats antérieurs ont indiqué que le virus MERS-CoV pourrait être présent dans le sang. Mais, en attendant la confirmation de cette hypothèse, les auteurs recommandent que le diagnostic du virus soit recherché à partir des prélèvements de sécrétions des voies aériennes basses. Et, avant que le diagnostic de l’infection soit écarté, des résultats négatifs initiaux doivent être confirmés par un deuxième prélèvement réalisé quelques jours plus tard.
Pr Benoît Guéry (hôpital Calmette, Lille) et Dr Sylvie van der Werf (Institut Pasteur, Paris), The Lancet, 29 mai 2013.
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