Nouvelle catastrophe liée à la cigarette : les enfants exposés à un tabagisme passif à la maison ont un risque doublé de faire une infection invasive à méningocoque.
Ce résultat est le fruit d’une métaanalyse britannique de 18 études. Premièrement, par rapport aux autres, tous âges confondus, les enfants exposés à un tabagisme passif ont un risque relatif (RR) de faire une infection invasive à méningocoque est de 2,18. Deuxièmement, chez les enfants de moins de 5 ans, ce risque monte à 2,48. Troisièmement, le tabagisme maternel pendant la grossesse augmente également le risque d’infection à méningocoque pendant la grossesse (2,93) et après la naissance (2,26).
Comment expliquer cet effet délétère du tabac ? Pour les auteurs, un des mécanismes possibles est que la fumée du tabac réduit les défenses naturelles de la muqueuse nasopharyngée des enfants contre les agents infectieux. Une autre hypothèse, qui n’exclut pas la première, est que les adultes fumeurs ont un taux de portage important de méningocoques dans le nasopharynx.
Rappelons que les maladies à méningocoques sont particulièrement fréquentes chez les enfants et les adultes jeunes, que l’issue est fatale une fois sur vingt, et qu’une personne sur six conservera un déficit neurologique important et/ou des troubles du comportement.
R. Murray et coll. BMC Public Health (BioMed Central), 9 décembre 2012.
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