Anticipant la Journée Mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), l’ONUSIDA (UNAIDS) veut souligner les progrès réalisés dans ce domaine « dans la plupart des régions du monde ». L’organisation souligne aussi que certaines régions, à l’inverse, n’apparaissent pas encore suffisamment engagées sur la meilleure stratégie qui a été définie contre le VIH.
En 2012, les estimations font état d’un nombre global de personnes vivant avec le VIH de 35,3 millions et de 1,6 million de décès de maladies opportunistes.
Les populations clefs
Depuis 2006, les nouvelles infections sont en croissance de 13 % au Moyen-Orient et en Asie centrale. Dans la plupart des cas, un manque d’accès aux soins de base est invoqué. « Des populations clefs, telles que les hommes homosexuels, les utilisateurs de drogues, les personnes transgenre et les travailleurs du sexe, sont bloquées avant d’accéder aux services vitaux. » Les investissements visant à cibler ces populations n’ont pas tenu le rythme « dans de nombreux pays où la prévalence du VIH chez les personnes qui utilisent des drogues injectées est forte ». Dix pays où cette prévalence dépasse 10 % chez les personnes s’injectant des drogues allouent moins de 5 % des dépenses concernant le VIH à des programmes de réduction de ces méfaits.
En Europe de l’Est, également, des progrès sont encore attendus. Une bonne nouvelle toutefois : l’Ukraine peut se prévaloir d’un déclin des nouveaux diagnostics en 2010. Et en 2011 ce pays a amendé ses lois, et il y a maintenant une garantie de services s’adressant aux personnes qui s’injectent des drogues et une abolition des restrictions des voyages pour les personnes VIH+.
Enfants et plus de 50 ans
Une attention supplémentaire est requise pour les enfants et les plus de 50 ans, souligne le rapport de l’ONUSIDA. Dans les pays de grande priorité, seulement trois enfants sur 10 reçoivent un traitement contre le VIH. « S’il y a eu de grands engagements politiques tenus, qui ont réduit la transmission de la mère à l’enfant, il y a maintenant un manque pour les enfants qui sont infectés », note le rapport.
Et, même s’il y a eu une augmentation de 14 % du nombre des enfants recevant un traitement antirétroviral en 2012 comparativement avec 2011, le rythme de ce progrès reste substantiellement plus lent que chez les adultes (+ 21 %). Dans trois pays prioritaires, on note que les services de diagnostic précoce chez les enfants couvrent moins de 5 % d’entre eux.
Une tendance concernant l’épidémie est sa progression chez les sujets de plus de 50 ans. Un vieillissement de la population des VIH+ est rapporté à 3 facteurs : le succès des traitements antirétroviraux qui prolongent la vie ; le déclin de l’incidence chez les personnes plus jeunes ; et la constatation que les plus de 50 ans adoptent des comportements à risque observés chez les plus jeunes.
Réduction de 52 % des nouvelles infections
Les données globales montrent une réduction de 33 % des nouvelles infections chez les adultes et les enfants en 2012. Le nombre des nouvelles infections est estimé être de 2,3 millions.
Et il y a une réduction de 52 % des nouvelles infections chez les enfants depuis 2001. Les décès liés au sida ont également chuté de 30 % depuis leur pic de 2005, avec la diffusion de l’accès aux traitements. Fin 2012, quelque 9,2 millions de personnes dans les pays à faibles ressources y ont eu accès, soit un accroissement de 20 % en un an. Les dernières recommandations de l’OMS ont toutefois étendu la population devant être traitée, qui est estimée globalement supérieure à 10 millions maintenant.
Des progrès significatifs ont été faits aussi en matière de traitement de la tuberculose chez les VIH +, avec une réduction de 36 % depuis 2004 des décès causés par la tuberculose.
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