« Quel parcours de soins dans l’hépatite C demain ? » tel est le programme des Rencontres régionales Hépicure organisé par Décision Santé. Selon les experts, la découverte de nouveaux traitements doit permettre de repenser les filières de soin.
Ce programme éducationnel mis en place sous l’égide d’un comité d’experts a pour but, au travers des échanges de professionnels de santé et responsables d’associations, de susciter des projets sur la prise en charge des patients atteints d’hépatite C. Car leur parcours de soins soulève à la fois des questions médicales mais aussi d’organisation structurelle.
Une révolution thérapeutique
« C’est une réunion très importante de partage d’expériences des parcours de soins des patients, assure en préambule le Dr Marc Bourlière, hépatologue à l’Hôpital Saint Joseph à Marseille et membre du comité d’experts d’Hépicure. Nous nous situons à une période charnière. Pendant vingt ans, nous avons dû lutter avec une seule arme thérapeutique mais nous sommes passés en deux décennies à la guérison de 50 % des patients atteints d’hépatite C. » Et de poursuivre : « Avec la découverte des antiviraux directs, dans les 5 ans, nous pourrons proposer un traitement oral plus simple, ce sera une véritable révolution thérapeutique. »
En 2014, l’utilisation de 4 molécules nouvelles devrait aboutir, et d’autres sont attendues dans les années à venir. Cela permettrait de nombreuses combinaisons thérapeutiques en 2015, augmentant ainsi les chances de guérison des patients atteints de VHC.
« Guérir tous les patients »
« Dans un laps de temps très court, nous allons pouvoir guérir tous les patients. Mais plusieurs questions se posent au niveau du dépistage même si en France, nous sommes en avance de ce point de vue, on ne doit pas s’endormir sur nos lauriers. Il faut optimiser les filières de soin », souligne le spécialiste.
Le second volet concerne évidemment le coût de ces traitements. « Il faut voir comment ces coûts vont être assurés par les autorités sanitaires. Cela nous oblige à adapter notre organisation. Mais cette stratégie est très intéressante à mettre en place dans les trois ou quatre prochaines années », relève-t-il.
L’Hôpital Saint Joseph, établissement privé à but non lucratif, travaille à la production d’un programme de prise en charge spécifique et d’éducation thérapeutique. « Nous le présentons cette semaine à l’ARS PACA, a confié le Dr Jean-Yves Guedj, directeur médical de cet établissement, pour que le parcours de soins puisse se développer de manière cohérente. » D’autres réunions régionales sont organisées dans les semaines à venir en France, pour se conclure en 2014 avec un colloque national à Paris.
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