Y aurait-il un « effet Hollywood » sur la santé publique. Face au coronavirus, Peter Doherty, prix Nobel de médecine en 1996, semble le penser. Le biologiste australien, spécialiste d’immunologie, s’est en effet publiquement irrité cette semaine, devant des étudiants de l’université d’Otago, à Wellington, des postures alarmistes annonçant un nouveau virus grippal susceptible de faucher des millions de personnes dans le monde.
Nous ne sommes plus en 1918, explique en substance Peter Doherty. « Un grand nombre des morts [de la grippe espagnole] sont imputables à des infections bactériennes secondaires et naturellement, nous disposons aujourd’hui d’antibiotiques pour traiter ces infections bactériennes secondaires. » À près d’un siècle d’intervalle, les perspectives ont changé. Le prestigieux chercheur ironise : « Quand on parle de pandémies, on évoque toujours ces scénarios catastrophes, ça passe bien à la télévision, et on écrit un tas de livres sur ces infections terribles qui vont tous nous tuer ». Et de rassurer : « Je pense que nous nous en sortirons bien mieux qu’avec la plupart des pandémies survenues par le passé. »
Nos atouts ? « Nous sommes extrêmement bons dans le diagnostic viral, la vitesse de détection et ce genre de choses, bien mieux que dans le passé. » Autant d’ingrédients favorisant le happy end…
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