On attendait beaucoup de l’étude Sapphire et du protocole 3D qui laissent espérer, sans interféron, des gains considérables – et peut-être des guérisons dans le traitement de l’hépatite C. Et l’on avait sans doute raison comme le montrent les résultats de Sapphire II avec 96 % de réponses virales durables (SVR).
Interrompre la réplication du VHC
Rappelons que le protocole 3D associe un inhibiteur de protéase boosté (ABT – 450/ritonavir), un inhibiteur NS5A (ABT-267) et un inhibiteur de polymérase non nucléosidique (ABT-333), une association de différents mécanismes d’actions ayant pour objectif d’interrompre la réplication du VHC.
De premières recherches avaient révélé les promesses de cette approche qui, associée à la ribavirine mais sans interféron (un atout considérable en matière de tolérance), permet d’obtenir des taux très élevés de SVR chez des patients naïfs de tout traitement (étude Sapphire-1 ayant inclus 631 patients).
Pour les génotypes 1
Sapphire II poursuit cette démonstration chez des patients infectés par le VHC (génotypes GT1a et GT1b) et mal contrôlés par interféron. Un traitement de 12 semaines (ABT-333, 250 mg et ribavirine, posologie adaptée au poids, en 2 prises quotidiennes : ABT-450/ritonavir, 150/100 mg et ABT-267, 25 mg en une prise quotidienne) entraîne une SVR de 96 % (286/297) en intention de traiter. Avec une efficacité équivalente dans le génotype GT1a et GT1b (96 et 97 %). L’arrêt de traitement pour effets secondaires ne s’est imposé que dans 3 cas (1 %).
Comme l’a rappelé Scott Brun (vice-président Abbvie en charge de la R&D) ces résultats sont très importants et permettent d’atteindre avec confiance ceux des autres essais du programme de phase III devant inclure plus de 2300 patients et préciser l’efficacité de 3D dans les différents phénotypes et chez des patients cirrhotiques notamment. Avec, à terme, la réponse à une question essentielle : l’hépatite C va-t-elle devenir une maladie curable ?
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