D'après des données préliminaires (non encore publiées), l'infection par le variant sud-africain 501Y.V2 entraîne une forte réponse anticorps qui semble être efficace contre une réinfection par ce variant lui-même, mais aussi par d'autres variants du SARS-CoV-2, en particulier le brésilien.
Cette étude a été présentée au cours d'une conférence ce 3 mars par un groupe de scientifiques regroupés au sein du Réseau de surveillance génomique - Afrique du Sud (NGS-SA). Elle montre que seuls 4 % d'un échantillon de 55 sujets déjà infectés par le 501Y.V2 n'ont pas été capables de neutraliser la souche originale du nouveau coronavirus.
Les chercheurs rapportent que le plasma de personnes contaminées par le variant présente une bonne activité neutralisante contre les virus majoritaires au cours de la première vague. De plus, les anticorps générés par l'infection par le variant sud-africain se sont révélés efficaces à 100 % contre le variant brésilien, sur un échantillon toutefois très faible, de sept patients.
Un espoir pour la vaccination
Lors de cette conférence, le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a qualifié cette découverte de « bonne nouvelle pour tout le monde », estimant qu'elle représentait un espoir d'accélération vers le contrôle de la pandémie.
« Ces résultats nous disent essentiellement que nous avons de bons espoirs de succès si nous fabriquons un vaccin basé sur le variant sud-africain », a expliqué Salim Abdool Karim, épidémiologiste et conseiller du gouvernement sud-africain.
Identifié fin 2020, le variant sud-africain est devenu dominant dans le pays, officiellement le plus touché par le Covid-19 sur le continent, alimentant une seconde vague de contaminations et retardant en février le début de la campagne de vaccination, alors que les vaccins seraient moins efficaces contre ce variant.
Le laboratoire américain Moderna a récemment annoncé qu'il commencerait mi-mars un essai clinique d'une version de son vaccin spécialement adaptée au variant sud-africain.
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