Le quizartinib (Vanflyta) est un inhibiteur du récepteur à activité tyrosine kinase FLT3, de deuxième génération, administré par voie orale qui cible sélectivement les mutations FLT3-ITD.
Il est indiqué en première intention chez les patients adultes atteints de leucémie aiguë myéloïde (LAM) nouvellement diagnostiquée avec mutation du gène FLT3-ITD en association avec une chimiothérapie d’induction standard à base de cytarabine et d’anthracycline et en association avec une chimiothérapie de consolidation standard à base de cytarabine, suivie d’un traitement d’entretien à base de Vanflyta en monothérapie.
Les mutations du gène FLT3, retrouvées chez environ 30 % des patients ayant une LAM, contribuent à un pronostic défavorable, notamment à un risque accru de rechute et une survie globale plus courte. Parmi les sous-groupes de ces mutations, les FLT3-ITD sont les plus fréquentes, présentes chez environ 25 % de tous les cas de LAM. Le nombre de nouveaux cas de LAM est estimé à 3 500 par an avec un taux de survie nette à cinq ans de 27 %.
Une survie globale médiane doublée
L’autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne est basée sur les résultats de l’étude pivot Quantum-First menée chez 539 patients. Vanflyta a été évalué en association avec un traitement d’induction et de consolidation standard, y compris une greffe de cellules souches hématopoïétiques et en monothérapie d’entretien. Les résultats ont montré que Vanflyta a permis de réduire de 22 % le risque de décès par rapport à une chimiothérapie standard seule (HR = 0,78 [IC 95 % 0,62-0,98 ; p = 0,032]) chez des patients atteints d’une LAM positive pour le gène FLT3-ITD, nouvellement diagnostiquée. La survie globale a été de 31,9 mois pour le groupe Vanflyta contre 15,1 mois pour le groupe témoin, après un suivi médian de 39,2 mois.
« En ce qui concerne la tolérance, on peut observer un allongement de l’intervalle QT. Avant le traitement, une évaluation de la fonction cardiaque par ECG doit être réalisée, et elle doit être surveillée pendant tout le traitement », a souligné le Pr Emmanuel Raffoux (hôpital Saint-Louis, Paris).
Daiichi-Sankyo poursuit le développement clinique de Vanflyta avec un essai de phase 1 et 2 chez des enfants et des jeunes adultes atteints de LAM positive FLT3-ITD récurrente/réfractaire en Europe et en Amérique du Nord.
Conférence de presse Daiichi-Sankyo
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