En essai de phase 2

Un anti-vasopressine contre la dysménorrhée

Publié le 25/03/2010
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LA MOLÉCULE commence pour l’instant le stade 2 de développement, mais elle est porteuse d’espoirs. Espoirs pour les femmes atteintes de dysménorrhée réfractaire aux traitements actuels. Elle était présentée au congrès annuel de la Société américaine de chimie (San Francisco) sous son nom de code VA111913. Son originalité repose sur une action anti-vasopressine, en ciblant ses récepteurs. L’hormone est en effet connue pour être responsable des contractions utérines menstruelles à la fois par une action sur le muscle lisse et sur les vaisseaux utérins.

Andrezj R. Batt (Royaume-Uni) a expliqué que la molécule a passé avec succès, l’an dernier, les épreuves de la phase 1 d’essais cliniques destinés à en évaluer la tolérance. Aucun effet indésirable n’est survenu. La phase 2, qui se déroule aux États-Unis et au Royaume-Uni, va évaluer, cette fois, l’efficacité thérapeutique. L’équipe espère pouvoir en donner les résultats au cours de 2010. Elle estime que si les débuts prometteurs du VA111913 se confirment, la mise à disposition du traitement devrait survenir dans les 4 années à venir.

Ce traitement potentiel a été découvert par Vantia Ltd en passant au crible plusieurs centaines de molécules de sa bibliothèque. Une fois identifié le VA111913 a été modifié afin de pouvoir être administré par voie orale et non pas parentérale. Au cours du congrès, A.R. Batt en a révélé la structure chimique.

 Dr GUY BENZADON

Source : Le Quotidien du Médecin: 8736