Pendant la grossesse, la prise de poids maternelle doit être sans excès, ni trop élevée, ni trop faible, au risque que l’enfant à naître soit, quelques années plus tard, en surpoids ou obèse.
Entre 2007 et 2009,des cliniciens du Kaiser Permanente, un Institut de recherche situé dans le Nord de la Californie, ont réexaminé les dossiers électroniques de 4 145 femmes ayant accouché durant ces deux années, ainsi que les données anthromprométriques concernant leurs enfants âgés de 2 à 5 ans. Chez l’enfant, le surpoids/obésité était défini comme un indice de masse corporel supérieur au 85e percentile.
Résultats : Globalement, le taux d’enfant obèses était respectivement de 20,4 % et de 19,5 % chez les femmes qui avaient pris plus, ou moins de poids, que recommandé. Lorsque les femmes se situaient dans les limites fixées par les recommandations, le taux d’enfants en surpoids/obèses ultérieurement était de 14,5 %.
Les femmes dont l’indice de masse corporelle était normal avant la grossesse, qui ont pris moins de poids que prévu ont un risque de 63 % d’avoir un enfant en surpoids ou obèse, et celles qui ont pris plus de poids que prévu, un risque de 80 % .
« La prise de poids à cette période de la vie, dans un sens ou dans l’autre, peut entraver les mécanismes qui gèrent le métabolisme pour la descendance, comme l’appétit et la dépense énergétique, explique Sneha Sridar (Kaiser Permamente, Californie) et pourrait potentiellement avoir des effets au long cours sur le poids et la taille de l’enfant ».
Dans cette étude les auteurs se sont référés aux recommandations américaines en vigueur : chez les femmes obèses (IMC› 30 kg/m2), la prise de poids durant la grossesse doit être de 4,9 à 9 kg, de 6,8 à 11 kg pour les femmes en surpoids (IMC compris entre 25 et 29 kg/m2) et entre 12 à 18 kg chez les femmes dont l’IMC est inférieur à 18,5 kg/m2.
Maternal gestational weight gain and offspring risk for childhood overweight or obesity. American Journal Of Obstértrics & Gynecology. 14 avril 2014
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024