Une nouvelle fois, « le Quotidien du Médecin » consacre un dossier au thème éternel de l’observance, éternel parce que non résolu. Force est de constater que dans la plupart des pathologies les chiffres rapportés sont médiocres, en dépit des multiples efforts déployés (campagnes de sensibilisation du public, démarches « motivationnelles », éducation thérapeutique…).
Dans ces conditions, nous avons donné la parole à des spécialistes qui apportent un éclairage différent mais complémentaire (il serait désastreux de les opposer) : il s’agit de mieux écouter et même de faire parler le patient avant de lui assener les vérités médicales et scientifiques du moment. Pourquoi cette démarche ? Tout simplement pour connaître les objectifs de vie du malade, pour vérifier que ces objectifs lui permettront de s’approprier le message médical qui lui sera délivré. L’observance n’étant pas le fruit de l’obéissance mais de l’appropriation.
Cette démarche défendue notamment par le Pr Racineux (Angers), paraît tellement évidente qu’on s’étonne de ne pas la rencontrer plus souvent lors des réunions consacrées à l’observance comme à la prévention d’ailleurs. Peut-être parce qu’elle va un peu à l’encontre du dogme du dialogue descendant entre le savant et l’ « apprenant ». Or ce dogme paraît bien enraciné dans notre culture. Une seconde raison est beaucoup plus triviale mais très forte : l’écoute active demande beaucoup de temps, un luxe pour des praticiens surmenés.
Néanmoins, il y aurait sans doute intérêt à rechercher du progrès sur ce plan à défaut de quoi on verra encore de nombreuses publications dans lesquelles les experts se désespéreront de la mauvaise observance.
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