Le congrès SFD 2014 de Paris a rempli les amphithéâtres comme il a rempli ses missions. Offrir une synthèse des grands débats actuels sur le diabète, maladie du XXIe siècle s’il en est, puisqu’elle touche plus de 360 millions de personnes et pas uniquement les pays développés comme le grand public l’imagine. De nombreuses dimensions de cet ensemble de maladies ont été abordées, tant pour le diabète de type 1, avec la problématique non encore résolue de sa prévention, malgré des avancées considérables, et son traitement largement amélioré grâce aux nouvelles technologies, pompes, capteurs, télémédecine, en chemin vers la « boucle fermée ». Les problématiques du diabète de l’enfant ont remarquablement été abordées une fois encore par la journée de l’AJD.
Pour le diabète de type 2, les nouveaux traitements sont encore à l’honneur, un point sur les incrétines, les nouvelles molécules, l’optimisation de la mise sous insuline. Les complications cardiovasculaires ont fait l’objet de symposium très fouillés : la cardiomyopathie et sa conséquence l’insuffisance cardiaque, un thème émergent majeur, le score calcique et ses retombées en matière de dépistage et de choix de traitement, des mises au point sur les avancées dans le champ de la rétinopathie et des sujets plus « basiques », combien importants et souvent négligés, comme les parodontopathies, les complications articulaires ou encore les conséquences métaboliques des antipsychotiques de seconde génération… Le diabète gestationnel demeure un thème qui réunit beaucoup de diabétologues et n’a pas été oublié.
La CNAM-TS a de nouveau communiqué sur ses données qui nous apprennent tant sur la santé de nos patients et les comportements des soignants. Un débat passionnant a concerné la question de la sécurité des « incrétines », opposant les tenants du principe de précaution absolu à ceux qui, analysant les données, démontrent qu’il serait dommage de se priver de cette classe d’antidiabétiques.
Les communications originales libres et posters ont atteint environ 500 contributions avec pour thèmes : recherches fondamentales et cliniques, éducation thérapeutique, dimensions psychosociales de la maladie, vie de la francophonie, rôle des médecins généralistes comme des acteurs paramédicaux... En somme rien n’a été laissé de côté.
Paris 2014 a réuni une fois encore plus de 4 000 participants et continue à témoigner de la forte dynamique de cette discipline. C’est pourquoi il nous a été difficile de choisir quels sujets rapporter dans nos colonnes. Nous espérons refléter ici, au moins, une partie de cette diversité. Bravo aux organisateurs, nos amis les Prs Jean-François Gautier et Pascal Ferré, au Conseil Scientifique et à tous ceux qui ont animé les débats, sans oublier l’industrie du pharmaceutique qui soutient nos congrès comme de nombreuses bourses de recherche et nous offre des symposia dont la tenue s’améliore d’année en année. Et rendez-vous à Bordeaux en 2015 !
Grenoble.
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