Les fraises contiennent de nombreux composés anti-oxydants qui pourraient avoir une influence bénéfique sur le métabolisme du glucose. L’équipe d’épidémiologie d’Harvard a testé, dans la large cohorte de la Women’s Health Study, la relation entre la consommation de fraises, la concentration d’HbA1c et le risque de diabète incident chez 37 131 femmes.
La consommation de fraises était rapportée d’après un questionnaire de fréquence alimentaire. Un total de 2 901 cas incidents de diabète a été rapporté au cours d’un suivi moyen de 14,7 ans. L’HbA1c à l’inclusion a été mesurée chez 26 206 femmes non-diabétiques. La consommation de fraises était modestement protectrice vis-à-vis du risque de diabète : RR = 0,81 [0,68 – 0,97], pour celles qui en consommaient au moins 2 fois par semaine, par rapport à celles qui n’en mangeaient jamais, dans un modèle multifactoriel ajustant pour les principaux facteurs de risque. La relation était plus forte lorsque l’analyse excluait les femmes avec obésité, hypertension ou hypercholestérolémie. Le risque d’avoir une HbA1c ≥6 % à l’inclusion était réduit, mais non significativement, pour les femmes qui consommaient des fraises au moins 2 fois par semaine.
En résumé, cette étude montre un effet protecteur modeste de la consommation de fraises vis-à-vis du risque de diabète chez les femmes, avec une HbA1c plus faible. Les mécanismes sous-jacents restent spéculatifs et l’effet en clinique apparaît bien modeste pour soutenir des conseils diététiques en ce sens. Il serait cependant intéressant d’étudier l’effet de la consommation des fraises sur le niveau d’HbA1c chez les patients diabétiques, car un éventuel effet bénéfique sur ce paramètre (peut-être lié directement au processus de glycation des protéines) intéresserait nos patients qui nous interrogent souvent sur les fruits à recommander ou à éviter.
ADA 2015. Sesso. P-1630
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