Plus de 30 millions d'Américains (9,4 % de la population) souffrent de diabète (glycémie supérieure à 126 milligrammes/décilitre de sang) et 84,1 millions sont pré-diabétiques (105 et 126 mg/dl), selon un rapport des centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) publié ce 18 juillet, qui confirme la stabilité du taux de nouveaux cas diagnostiqués.
Cette maladie – septième cause de mortalité aux États-Unis – représente un problème grandissant de santé publique, mettent en garde les CDC.
« Malgré des progrès dans la prévention et dans la gestion du diabète, trop d'Américains en souffrent. Plus d'un tiers des adultes ont un pré-diabète et la majorité ne le sait pas », déplore Brenda Fitzgerald, directrice des CDC. « Désormais, plus que jamais, nous devons intensifier nos efforts pour réduire le fardeau de cette maladie grave », poursuit-elle.
Différences entre populations
En 2015, 1,5 million de nouveaux cas de diabète ont été diagnostiqués aux États-Unis chez les plus de 18 ans, précise le rapport.
Près d'un adulte diabétique sur quatre (soit 7,2 millions de personnes) ne le sait pas et seulement 11,6 % des pré-diabétiques en ont conscience.
La proportion de cas de diabète augmente avec l'âge : sont touchés 4 % des 18-44 ans et 17 % des 45-64 ans, puis 25 % des plus de 65 ans.
Les Amérindiens et les autochtones d'Alaska sont les plus affectés par cette pathologie avec une prévalence de 15,1 %, suivis par les Noirs (12,7 %) et les Hispaniques (12,1 %), alors que les Asiatiques (8 %) et les Blancs (7,4 %) sont les moins touchés.
La prévalence du diabète varie significativement selon le niveau d'éducation, de 12,7 % pour ceux qui ne sont pas allés au-delà du secondaire, à 7,2 % pour les diplômés des grandes écoles. Plus de 36 % des hommes sont concernés par le prédiabète, contre 29 % des femmes. Enfin, le sud des États-Unis et les territoires des Appalaches affichent les plus hauts taux de prévalence et incidence.
« Notre étude montre que le nombre de cas de diabète continue d'augmenter même si la progression est moins rapide que les années précédentes », commente le Dr Ann Albright, docteur responsable de la division chargée du diabète aux CDC. « Le diabète est un facteur contribuant à tellement d'autres maladies graves qu'en luttant contre cette pathologie, on peut limiter nombre d'autres problèmes de santé », conclut le Dr Albright.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?