LE DIAGNOSTIC de diabète se fonde sur le dosage de la glycémie à jeun (≥ 7 mmol/L), de la glycémie 2 heures après une charge orale en glucose (≥ 11,1 mmol/L) ou de l’HbA1c (≥ 6,5 %).
Les experts rappellent que la progression du stade d’intolérance au glucose vers le diabète de type 2 peut être prévenue dans la moitié des cas par le suivi de règles hygiénodiététiques.
L’évaluation du risque cardiovasculaire du patient diabétique doit tenir compte des facteurs de risque classiques (antécédents familiaux, mode de vie, tabagisme, HTA, dyslipidémie), du statut glycémique, de l’existence ou non d’une atteinte macrovasculaire (maladie coronaire, cérébrovasculaire ou artérielle périphérique, insuffisance cardiaque) et/ou microvasculaire (rétinopathie, néphropathie, neuropathie) et d’une arythmie, en particulier une fibrillation atriale.
Les objectifs clés sont une pression artérielle ‹ 140/85 mm Hg, un LDL-cholestérol ‹ 1,8 mmol/L (<70 mg/dL) et une HbA1c ‹ 7 %, objectifs à moduler si besoin.
La prise en charge du patient repose :
- sur le contrôle de la PA, qui requiert fréquemment la combinaison de plusieurs médicaments antihypertenseurs, dont un bloqueur du système rénine angiotensine (SRA) ;
-sur le contrôle de la dyslipidémie, par une statine ;
- sur un traitement antiplaquettaire en prévention secondaire.
La combinaison de plusieurs antidiabétiques est souvent nécessaire pour atteindre les objectifs glycémiques ; la metformine est le traitement de première intention, en particulier chez les sujets en surpoids ou obèses.
Les différentes options de revascularisation sont explicitées. En cas de syndrome coronaire aigu : angiographie précoce et revascularisation de la coronaire impliquée. En présence d’angor stable, le pontage est préféré à la revascularisation percutanée en cas de lésion multivaisseaux ou complexe. La pose d’un stent peut être envisagée pour contrôler les symptômes en présence d’une atteinte d’une ou deux coronaires. Une revascularisation doit être réalisée en cas d’ischémie critique des membres inférieurs ou de sténose carotidienne symptomatique.
Le diabète de type 2 est un facteur majeur de développement d’une insuffisance cardiaque, dont la présence multiplie la mortalité par 10 chez le diabétique. Le traitement fait appel aux bloqueurs du SRA, aux diurétiques et aux bêtabloquants, et éventuellement, comme chez les non diabétiques, à des mesures non pharmacologiques.
(*)Eur Heart Journal 2013 - doi : 10.1 093/eurheartj/eht108.
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