L’étude de cohorte prospective HARVEST a évalué l’impact de la consommation de café sur le risque cardiovasculaire sur une population de 1201 hypertendus de stade 1 (PAS comprise entre 140 et 159 mm Hg et PAD comprise entre 90 et 99 mm Hg, mesurées en ambulatoire) âgés de 18 à 45 ans.
Parmi les participants, 26,3 % n’étaient pas des consommateurs de café, 62,7% buvaient une à trois tasses par jour et 10% plus de trois tasses par jour.
Au cours du suivi de 12,5 ans, 60 événements cardiovasculaires ont été rapportés. Après analyse multivariée, la consommation de café s’est montré un prédicteur indépendant d’évolution vers une HTA nécessitant un traitement médicamenteux : odd ratio de 1,5 chez les gros consommateurs de café et de 1,1 chez les consommateurs modérés vs les non buveurs de café. Elle était également un prédicteur de survenue d’un diabète : OR de 2 et 1,3 respectivement.
Toujours en analyse multivariée prenant en compte tous les facteurs comme l’âge, le sexe, les antécédents familiaux, l’indice de masse corporelle, le cholestérol total ou encore la fréquence cardiaque, le fait de boire du café était associé à un risque accru d’événements cardiovasculaires : OR de 4,3 et 2,9 respectivement pour les gros et petits consommateurs, ramenés à 3,9 et 2,8 en incluant dans la régression l’évolution de l’HTA.
Pour les auteurs de ce travail, la consommation de café devrait ainsi être modérée chez les hypertendus jeunes et d’âge moyen.
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