S’il est classique de penser d’emblée aux combattants de guerre ou aux victimes de sévices sexuels, un traumatisme uniquement physique est un phénomène suffisamment violent pour entraîner un stress post-traumatique. L’accident vasculaire cérébral (AVC) par son caractère soudain et paralysant en est un exemple frappant. Une équipe de la Columbia University vient de montrer qu’un patient sur 4 en serait atteint dans l’année qui suit l’événément et près d’1 sur 9 au-delà. «Le stress post-traumatique chez les patients ayant eu un AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT) pourrait majorer le risque de nouvel accident ou d’autres événements cardio-vasculaires», explique le Pr Donald Edmondson, l’auteur principal.
Un trouble qui peut s’installer
Le stress post-traumatique est un trouble anxieux survenant après un événement traumatique. Les symptômes les plus fréquents incluent les cauchemars, l’évitement de tout ce qui rappelle l’événement et des signes physiques tels qu’une tachycardie et une tension artérielle élevée. Le syndrome devient chronique au-delà de 3 mois, tel que défini dans le DSM-IV.
L’équipe du Pr Edmonson est ainsi à l’initiative de la première méta-analyse sur le sujet. Neuf études ont été sélectionnées, incluant au total 1138 patients ayant eu un AVC ou un AIT. Leur analyse a ainsi mis en évidence que 23% des patients développent un stress post-traumatique et 11% en souffrent de façon chronique plus d’un an après l’événement traumatisant. «Le stress post-traumatique et les autres troubles psychologiques dans l’AVC et l’AIT ne sont pas assez reconnus ni assez traités», souligne le Dr Ian Kronsih, l’un des co-auteurs. La prochaine étape sera d’évaluer dans quelle mesure la prise en charge psychologique permet d’aider les patients à retrouver une vie aussi paisible que possible.
PLOS ONE, publié en ligne le 19 juin 2013.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024