L’équipe de Jessica Kepplinger (Université de Dresden, Allemagne) a conduit une étude sur 56 patients. Ceux-ci, âgés en moyenne de 67 ans, et comportant 54 % de femmes, ont eu un enregistrement nocturne du sommeil. L’IRM et le scanner ont permis de déterminer la présence d’AVC silencieux et l’existence de lésions de la substance blanche. Il apparaît que 91 % (51 sur 56) avaient eu des AVC silencieux et présentaient des lésions de la substance blanche ; que le fait d’avoir plus de 5 épisodes d’apnée par nuit est associé à un risque accru ; que plus d’un tiers des patients présentant des lésions de la substance blanche avaient un syndrome d’apnée du sommeil sévère et que plus de la moitié de ceux qui avaient eu un AVC silencieux avaient une apnée du sommeil. Les chercheurs suggèrent que l’apnée du sommeil devrait être traitée comme tout autre facteur de risque vasculaire. Ils envisagent une nouvelle étude pour évaluer l’impact de la ventilation non invasive chez les patients ayant eu un AVC silencieux et des lésions de la susbtance blanche.
La thrombolyse dans les AVC du réveil
Lorsqu’un patient se réveille avec un AVC, comme on ne sait pas depuis combien de temps l’accident s’est produit, il est en général exclu de la thrombolyse (en principe administrée dans les 4,5 heures qui suivent l’accident). Pour en savoir plus, une équipe londonienne a comparé l’efficacité de thrombolyse, d’une part, chez 325 patients ayant eu un AVC datant de moins de 4,5 heures, d’autre part, chez 68 patients ayant eu un AVC du réveil, dont l’heure de survenue était inconnue. Tous ont reçu une thrombolyse avec altéplase. Bilan à trois mois : le taux de décès, le risque d’hémorragie cérébrale et la proportion de patients ayant eu une bonne récupération étaient identiques dans les deux groupes.
Second accident après rupture d’anévrisme
Dans les quatorze jours qui suivent une hémorragie sous-arachnoïdienne par rupture d’anévrisme, il peut se produire un « second AVC » lié à un vasospasme. L’essai CONSCIOUS-3 a été conduit chez 571 patients ayant été traités par coils, qui ont été répartis en trois groupes : placebo, clazosentan 5 mg et clazosentan 15 mg. Le résultat était jugé sur un critère combiné associant : un décès ; un vasospasme ou des problèmes neurologiques ; la nécessité d’un traitement de sauvetage du vasospasme. Ce critère a été atteint chez 27 % des patients sous placebo contre 24 % dans le groupe 5 mg et 15 % dans le groupe 15 mg (soit une réduction de 53 %).
Les infections, un risque chez l’enfant
Après avoir passé en revue 2,5 millions d’enfants, une équipe californienne a identifié 126 cas d’AVC, qui ont été appariés à 378 contrôles. Il est apparu que 29 % des enfants victimes d’AVC avaient eu une infection dans les deux jours précédant l’accident vasculaire. Il s’agissait le plus souvent d’infections aiguës « mineures », notamment respiratoires hautes, urinaires et ORL. La plupart des enfants antérieurement en bonne santé avaient une pathologie des vaisseaux sanguins cérébraux et avaient un risque accru de récidive d’AVC.
*International Stroke Conference 2012, organisée par l’American Stroke Association.
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