« Le nombre d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) est beaucoup plus élevé dans la seule métropole lilloise et plus généralement dans la région des Hauts-de-France, où 15 500 AVC sont recensés chaque année », précise le Pr Brigitte Mauroy (urologue et conseillère régionale, membre de la commission des affaires familiales et sociales). Des chiffres qui suffisent à expliquer que le conseil régional des Hauts-de-France, dans le cadre de la priorité qu’il entend consacrer à la santé, ait décidé d’encourager certains projets, tels que Télé-AVC Artois-Hainaut. D’autant que le taux de thrombolyse varie du simple au double selon les territoires.
Jean-Marc Vigne (cardiologue, polyclinique du Val-de-Sambre, Maubeuge) a d’ailleurs insisté sur « la nécessité de surveiller les facteurs de risque, à partir des tables de Framingham, afin d’estimer le mieux possible le risque cardio-vasculaire global, complété d’une recherche systématique du syndrome d’apnées du sommeil, en raison des risques d’AVC inhérents, une arythmie complète par fibrillation auriculaire ou encore un infarctus ». Un risque auquel s’intéresse tout particulièrement le Dr Patrick Goldstein (médecin urgentiste au SAMU 59, CHRU de Lille) qui a insisté sur la nécessité d’appeler immédiatement le 15 en cas de doute.
Le registre de population de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, mis en place en 2008 chez les patients âgés de plus de 35 ans, montre d’ailleurs que 70 % des patients pris en charge pour un AVC seraient hypertendus, un tiers souffriraient d’une hypercholestérolémie, 23 % auraient une fibrillation atriale (responsable d’environ 20 % des 130 000 AVC recensés chaque année en France), 21 % une coronaropathie, 20 % auraient déjà fait un AVC, 13 % pâtiraient d’une démence ou d’un trouble de la mémoire au moment où l’AVC survient.
Plusieurs stratégies préventives et thérapeutiques permettent de prévenir les AVC : les antiplaquettaires, les anticoagulants, les antihypertenseurs, l’aspirine. La thrombolyse dans les quatre heures a contribué à structurer les soins aigus et la thrombectomie mécanique apporte un bénéfice supplémentaire. L’hémicraniectomie, dans des cas très particuliers, peut être bénéfique lorsqu’aucun autre recours n’est envisageable.
Ces stratégies sont fortement préconisées par l’agence régionale de santé (ARS). Le Dr Cécile Guitard (référent médical de la sous-direction stratégie des établissements de santé à la direction de l’offre de soins, ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie) a souligné que le schéma régional d’organisation des soins (SROS) 2011-2017 vise à la fois l’amélioration de l’information de la population et celle de la prévention et de la formation des professionnels.
« Ce concept de maladie neuro-cardio-vasculaire a été remis au goût du jour par les nombreux progrès réalisés dans la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral. En particulier, entre l’inauguration de l’unité neuro-vasculaire de Lille, en 1994, et celle de l’unité de soins intensifs de l’unité neuro-vasculaire, en 2007, lorsque les premières campagnes d’appel au 15 ont été mises en place », indique le Dr Claude Kouakam (cardiologue, CHRU de Lille).
Conséquence : la mortalité prématurée qui, entre 2008 et 2010, représentait environ 10 % de la mortalité totale, avec 44 000 décès, a ainsi fortement diminué ces dernières années. Malgré cette filière, d’importantes disparités géographiques n’en demeurent pas moins puisque seule la moitié des 1 500 AVC annuels sont pris en charge au sein des douze unités neuro-vasculaires.
Colloque régional « Les Rencontres de la Santé – Nouveaux regards sur les parcours de santé des patients cardio- et neuro-vasculaires », organisé par Décision Santé et Le Quotidien du Médecin, à Lille, le 8 juin 2016, avec le soutien institutionnel de Bayer et en partenariat avec France AVC.
AVC facilement évitable
« Plus de la moitié des AVC pourraient être évités par une prévention adaptée », précise le Pr Didier Leys (neurologue, CHRU de Lille). Sans compter que, en fonction de son origine, l’AVC peut aussi être plus facilement évitable par une maîtrise des facteurs de risque vasculaires. Ainsi, « la fibrillation atriale est l’une des causes où les AVC sont le plus fréquemment évitables ».Jean-Marc Vigne (cardiologue, polyclinique du Val-de-Sambre, Maubeuge) a d’ailleurs insisté sur « la nécessité de surveiller les facteurs de risque, à partir des tables de Framingham, afin d’estimer le mieux possible le risque cardio-vasculaire global, complété d’une recherche systématique du syndrome d’apnées du sommeil, en raison des risques d’AVC inhérents, une arythmie complète par fibrillation auriculaire ou encore un infarctus ». Un risque auquel s’intéresse tout particulièrement le Dr Patrick Goldstein (médecin urgentiste au SAMU 59, CHRU de Lille) qui a insisté sur la nécessité d’appeler immédiatement le 15 en cas de doute.
Le registre de population de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, mis en place en 2008 chez les patients âgés de plus de 35 ans, montre d’ailleurs que 70 % des patients pris en charge pour un AVC seraient hypertendus, un tiers souffriraient d’une hypercholestérolémie, 23 % auraient une fibrillation atriale (responsable d’environ 20 % des 130 000 AVC recensés chaque année en France), 21 % une coronaropathie, 20 % auraient déjà fait un AVC, 13 % pâtiraient d’une démence ou d’un trouble de la mémoire au moment où l’AVC survient.
Plusieurs stratégies préventives et thérapeutiques permettent de prévenir les AVC : les antiplaquettaires, les anticoagulants, les antihypertenseurs, l’aspirine. La thrombolyse dans les quatre heures a contribué à structurer les soins aigus et la thrombectomie mécanique apporte un bénéfice supplémentaire. L’hémicraniectomie, dans des cas très particuliers, peut être bénéfique lorsqu’aucun autre recours n’est envisageable.
Ces stratégies sont fortement préconisées par l’agence régionale de santé (ARS). Le Dr Cécile Guitard (référent médical de la sous-direction stratégie des établissements de santé à la direction de l’offre de soins, ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie) a souligné que le schéma régional d’organisation des soins (SROS) 2011-2017 vise à la fois l’amélioration de l’information de la population et celle de la prévention et de la formation des professionnels.
« Ce concept de maladie neuro-cardio-vasculaire a été remis au goût du jour par les nombreux progrès réalisés dans la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral. En particulier, entre l’inauguration de l’unité neuro-vasculaire de Lille, en 1994, et celle de l’unité de soins intensifs de l’unité neuro-vasculaire, en 2007, lorsque les premières campagnes d’appel au 15 ont été mises en place », indique le Dr Claude Kouakam (cardiologue, CHRU de Lille).
Téléexpertise et diminution de la mortalité
« Entre 2007 et 2012, onze nouvelles unités neuro-vasculaires ont été créées avec la mise en place d’un réseau de télémédecine entre différents hôpitaux périphériques », explique le Dr Nelly Dequatre-Ponchelle (neurologue, CHRU de Lille). « Une garde opérationnelle a été instaurée en mobilisant les neurologues et les radiologues de Lens, Valenciennes et Maubeuge ainsi que les SAU de proximité où une caméra a systématiquement été installée afin de pouvoir téléexpertiser les malades », ajoute le Dr Isabelle Girard-Buttaz (neurologue, CH de Valenciennes).Conséquence : la mortalité prématurée qui, entre 2008 et 2010, représentait environ 10 % de la mortalité totale, avec 44 000 décès, a ainsi fortement diminué ces dernières années. Malgré cette filière, d’importantes disparités géographiques n’en demeurent pas moins puisque seule la moitié des 1 500 AVC annuels sont pris en charge au sein des douze unités neuro-vasculaires.
Colloque régional « Les Rencontres de la Santé – Nouveaux regards sur les parcours de santé des patients cardio- et neuro-vasculaires », organisé par Décision Santé et Le Quotidien du Médecin, à Lille, le 8 juin 2016, avec le soutien institutionnel de Bayer et en partenariat avec France AVC.
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