Une cinquantaine de patients ont été victimes en 2011 et 2012 d’un surdosage accidentel de radiothérapie à l’Institut Curie mais aucun « effet médical » n’a été détecté chez ces personnes atteintes de cancer, selon un bilan provisoire. L’incident intervenu sur deux appareils du centre Curie de Saint-Cloud (92) concerne « le réglage du système d’imagerie permettant le contrôle du positionnement du patient, pendant le traitement par radiothérapie », a indiqué l’Institut dans un communiqué.
L’erreur ne porte pas sur la dose de rayonnements délivrée lors du traitement mais découle d’un problème de réglage du système d’imagerie, incorporé à l’appareil de radiothérapie, a expliqué à l’AFP le Dr Alain Fouquet, chef du département de radiothérapie à Curie. « Lors d’un réglage par le constructeur (le groupe allemand Siemens, ndlr), on a fait des mesures et on s’est rendu compte que la dose délivrée pour l’image était supérieure à celle qu’on pensait », a expliqué Dr Fouquet. L’Institut Curie a examiné les dossiers de tous patients passés sur ces deux machines et en a comptabilisé une cinquantaine pour lesquels les rayonnements reçus étaient supérieurs au surdosage maximum toléré en France de 5 %.
Un nouveau calcul plus précis des dosages reçus est en cours. Les patients concernés ont été contactés pour qu’ils viennent consulter dans les plus brefs délais, indique l’Institut Curie qui chaque année traite 13 000 patients et réalise 100 000 séances de radiothérapie. « Pour l’instant, sur les dossiers qu’on a revus, sur les patients qu’on a contactés, on n’a pas mis en évidence d’effet médical, d’incident en terme de toxicité », lié au surdosage, indique le Dr Fouquet.
Marisol Touraine, ministre de la Santé, a été « informée » de l’incident et a décidé de lancer une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour « établir très rapidement la matérialité des faits ». Cette mission devra rendre ses premières conclusions sous huit jours, explique dans un communiqué le ministère.
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