Vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les filles et les garçons, hausse des taxes sur l'alcool : la Ligue contre le cancer a dévoilé ce mercredi onze propositions pour favoriser la prévention de la maladie, dans un livre blanc publié dans le cadre des premiers États généraux de la prévention des cancers, organisés par l'association, l'année de son centenaire.
La Ligue contre le cancer préconise de « proposer systématiquement la vaccination HPV gratuite pour les garçons et les filles au collège » afin de prévenir le risque de cancer du col de l'utérus, de l'anus, et de cancers ORL. Actuellement, la vaccination contre les infections à Papillomavirus est recommandée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans.
La ligue demande aussi un effort financier : consacrer 10 % de la dépense nationale de santé à la prévention organisée contre 3 % actuellement, et 20 % des sommes allouées à la recherche sur le cancer à la recherche en prévention. L'augmentation du prix de vente de l’alcool et du tabac figurent également en bonne place avec pour objectif un paquet à 10 euros en 2020. Cette action sur les prix se double d'un respect plus rigoureux de la législation encadrant la publicité contre le tabac et l’alcool.
Du point de vue de l'éducation, il est préconisé dans le livre blanc la mise en œuvre, d’ici 3 ans, du Parcours éducatif de santé dans 100 % des établissements scolaires, de la maternelle au lycée et du renforcement de l’implication des citoyens dans les politiques de prévention et la promotion de la santé. Concrètement, cela se traduirait par un dispositif d’information numérique national de référence visant à informer et à sensibiliser les individus et les populations à l’exposition aux risques, et la création, dans le Dossier médical partagé (DMP), d'une fiche d’exposition aux risques de cancer.
Le CESE pour « une véritable politique de prévention »
Engagée au côté de la Ligue contre le cancer, le conseil économique, social et environnemental (CESE) demande « une véritable politique de prévention ». Il préconise de consacrer davantage de moyens à la prévention, au-delà des 2 à 6 % de la dépense nationale qui y sont actuellement consacrés. Le CESE suggère aussi un renforcement et une meilleure transmission de la connaissance des causes des cancers.
Pour le conseil économique, la « prévention doit se concrétiser au plus près des populations et s'inscrire dans une logique de parcours global », avec notamment l'engagement vers une politique spécifique de recherche, de prévention et de prise en charge des cancers pédiatriques. Enfin, il préconise de renforcer les moyens, pour la société civile, de signaler des pratiques susceptibles de menacer la santé ou l'environnement.
« Au moins 40 % des cancers sont évitables », car liés au mode de vie selon la Ligue qui précise qu’« on est passé de 1 000 cas de cancer par jour en France en 2013 à 1 100 en 2017, même si la mortalité est stable grâce aux traitements. Il est temps d'appeler à la mobilisation générale pour la prévention ».
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