L’olaparib, premier inhibiteur de PARP, après avoir donné des espoirs dans le cancer du sein triple-négatif -espoirs relativement déçus- a fait la démonstration de son efficacité dans le cancer de l’ovaire, justifiant l’intérêt pour ce mécanisme d’action original, axé sur la réparation cellulaire.
Des études précliniques ont suggéré que l’activité anti-PARP était renforcée par l’hypoxie cellulaire engendrée par les antiangiogéniques, ce qui a conduit à l’étude présentée lors du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO)à Chicago chez 90 patientes présentant un cancer de l’ovaire (forme récurrente, de haut grade, sensible au platine et forme avec mutation BRCA).
Toutes les patientes ont reçu de l’olaparib (400 mg x 2/j), 44 recevant en outre du cediranib (30 mg/j). Avec un suivi median de 16,6 mois on constate que la durée de la survie sans progression (PFS) passe de 9 à 17,7 mois, avec l’association (HR : 0,42 ; 023-0,76 ; p = 0,005). Le taux de réponse passe de 48 à 80 % (p = 0,002).
Pour le Pr J.A. Ledermann (Londres), il est particulièrement intéressant de noter que le bénéfice de l’association est significatif dans les tumeurs ne présentant pas la mutation BRCA (16,5 versus 5,7 mois, p= 0,008), alors qu’il ne l’est pas en présence de la mutation (19,4 versus 16,5 mois, p = 0,16).
L’association majore les risques d’hypertension (41 % versus 0 %), de diarrhée (23 % versus 0 %) et d’asthénie (27 % versus 11 %). Des effets indésirables le plus souvent contrôlables par traitement symptomatique et/ou réduction des posologies.
Des résultats qui laissent espérer que l’association olaparib – cediranib pourra remplacer la chimiothérapie, ce qu’il faudra démontrer par des essais cliniques, en commençant probablement par les formes sans mutation BRCA.
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