Les atteintes rétiniennes liées aux antipaludéens de synthèse (APS) sont bien plus fréquentes. Le risque évolutif est bien connu dans les lésions évoluées, même après arrêt du traitement. Les atteintes moins évoluées étaient réputées stables, ce que dément une étude menée chez 53 patients : les stades intermédiaires montrant un potentiel évolutif sur le long terme. En effet, après un suivi de 3 à 5 ans, si les 5 stades évolués ont tous une détérioration du champ visuel central et de l’examen électrophysiologique (ERGmf) – un pourcentage qui tombe à 5 % des 20 stades précoces – on constate que la campimétrie centrale et réponse en ERGmf se dégradent chez respectivement 46 % et 51 % des stades intermédiaires avec, pour 11 % d’entre eux, des anomalies marquées de la couche des photorécepteurs à l’OCT. « Compte tenu de l’usage des APS à fortes doses dans de nouvelles indications et du potentiel évolutif de la maculopathie aux APS, il est essentiel de la dépister à un stade précoce pour la maintenir au stade infraclinique le plus longtemps possible », insiste la Dr Christine Fardeau (La Pitié Salpêtrière, AP-HP).
D'après une intervention de la Dr Christine Fardeau (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris)
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