Les Hospices civils de Lyon (HCL) se sont associés à la société nord-américaine BioVaxys pour le développement du vaccin thérapeutique BVX-0918A contre le cancer avancé de l’ovaire. Ce cancer touche environ 5 000 patientes en France chaque année, avec une survie globale à cinq ans de 45 %.
« Les patientes sont majoritairement diagnostiquées à un stade avancé, pour 75 % d’entre elles », souligne le Pr Benoît You, chef adjoint du service d’oncologie médicale à l’hôpital Lyon Sud et responsable de l’unité d’essais cliniques de phase précoce.
Le vaccin BVX-0918A, mis au point par BioVaxys, est conçu à partir des propres cellules cancéreuses de la patiente, par un processus d’hapténisation : les cellules sont extraites avant d’être liées chimiquement à un haptène et d’être réinjectées à la patiente pour induire une réponse ciblée. Ce processus permet en effet d’« apprendre » au système immunitaire de la patiente à reconnaître les protéines cibles comme étrangères, ce qui permet de stimuler une réponse immunitaire médiée par les lymphocytes T.
Un essai de phase 1 envisagé en 2023
« Le laboratoire a besoin d’échantillons tumoraux pour développer son vaccin. La première étape de notre partenariat va consister à lui envoyer des échantillons issus de patientes pour vérifier que le process d’élaboration des vaccins est satisfaisant pour chacune d’elles, indique le Dr Pierre-Adrien Bolze, chirurgien gynécologue obstétricien à l’hôpital Lyon Sud. Cela concerne 10 patientes issues des blocs opératoires des HCL et prises en charge pour un cancer de l’ovaire au stade avancé. »
Si cette étape se passe bien, les HCL participeront dès 2023 à un essai clinique de phase 1 du vaccin. « Le but sera d’évaluer la tolérance, puis l’efficacité du vaccin », précise le Dr Bolze.
« Les Hospices civils de Lyon, reconnus comme centre expert pour le cancer de l’ovaire, ont les moyens d’avoir des échantillons pour la première étape, puis de recruter des patientes pour l’essai clinique dans un second temps », se félicite le Pr You.
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