L’olaparib en traitement de maintenance dans le cancer de l’ovaire : plus tôt sera le mieux…

Publié le 22/09/2017
 L’olaparib en traitement de maintenance dans le cancer de l’ovaire : plus tôt sera le mieux…

L’olaparib en traitement de maintenance dans le cancer de l’ovaire : plus tôt sera le mieux…
Crédit photo : Phanie

Dans l’essai de phase III SOLO2, le traitement de maintenance avec l’inhibiteur de PARP (poly(ADP-ribose)polymérase), olaparib, a amélioré significativement la survie sans progression (SSP) versus placebo des patientes présentant une rechute d’un cancer de l’ovaire sensible au platine (PSROC pour platinum-sensitive recurrent ovarian cancer) et avec mutation germinale BRCA (gBRCAm) [HR = 0,30, IC 95 % : 0,22–0,41; p < 0,0001; médiane de SSP : 19,1 vs 5,5 mois ; Pujade-Lauraine E et al. Society of Gynecology Oncology. 2017].
 
Une analyse rétrospective récente des données poolées de 6 études évaluant l’olaparib en monothérapie chez des patientes gBRCAm en rechute d’un cancer de l’ovaire sensible au platine suggère que l’activité de l’olaparib était inversement corrélée à l’augmentation du nombre de lignes de chimiothérapie précédentes. Les taux de réponse étaient de 64 % après 1-2 lignes antérieures de chimiothérapie et de 42 % si > 2 lignes (Matulonis UA. Ann Onc. 2016).
Ce qui est rapporté ici est l’analyse de la SSP réalisée en fonction du nombre de lignes de chimiothérapie à base de sels de platine reçues afin d’identifier la meilleure façon d’introduire l’olaparib en traitement de maintenance. Quatre-vingt-cinq patientes dans le bras olaparib (43,4 %) avaient reçu plus de 2 lignes versus 37 (37,4 %) dans le bras placebo.
Dans SOLO2, l’amélioration de la SSP sous olaparib semble constante quel que soit le nombre de lignes de chimiothérapie précédentes : après 2 lignes (22,1 contre 5,7 mois HR = 0,38) 3 lignes (16,9 contre 5,1 mois ; HR = 0,24), ou plus (17 contre 5,4 mois ; HR = 0,24). Toutefois, il apparaît que plus l’olaparib est introduit tôt, meilleur est le bénéfice en termes de SSP.
Les patientes précédemment traitées par 2 lignes de chimiothérapie à base de platine (CBP) et qui recevaient l’olaparib avaient plus fréquemment un intervalle libre sans sels de platine de plus de 12 mois (70,9 % vs 48,3 % pour 3 lignes de CBP vs 40 % ≥ 4 lignes de CBP pour les patientes du bras l’olaparib, respectivement) par rapport au groupe placebo : 69,4 % vs 60 % et 23,5 %, respectivement.


Source : lequotidiendumedecin.fr