Le dépistage organisé (DO) du cancer du col de l'utérus, mesure phare du Plan cancer 2014-2019 et objectif prioritaire de l'Institut national du cancer (INCa), sera finalement lancé au 1er trimestre 2018.
Après avoir été annoncée effective fin 2017, la généralisation du DO a pris du retard au fil des mois avec, au printemps, un lancement repoussé fin 2017 puis début 2018. Le cahier des charges définitif du DO sera publié peu avant, pour l'instant seul est disponible le cahier des charges d’étape de préfiguration de l'INCa élaboré en lien avec le ministère de la santé.
Un dépistage plus struturé
Le dépistage actuel manque de souffle. Le cancer du col de l'utérus touche encore environ 3 000 femmes par an. Si le taux de couverture du dépistage du cancer du col utérin est d’environ 60 %, il est marqué par d'importantes inégalités de recours (par tranches d’âge, situations géographiques, économiques, culturelles). Ce cancer constitue ainsi l’un des seuls pour lequel le pronostic se dégrade.
La mise en œuvre du DO inclut un système d'invitations/relances, un suivi de l'ensemble des femmes dépistées positives assuré par les structures de gestion du DO, un recours à l'examen cytologique, et le cas échéant à des modalités particulières (par exemple autoprélèvements avec test HPV).
Aller (doucement) vers le test HPV
Pour introduire le test HPV dans le dépistage primaire, la généralisation du DO est un prérequis nécessaire. Actuellement, il est recommandé aux femmes de 25 à 65 ans de réaliser un frottis cervico-utérin tous les trois ans, après deux examens normaux à 1 an d'intervalle. Le test HPV n'est réalisé qu'en cas d'anomalies ASCUS.
L'INCa avait conclu à l'efficience du test HPV en dépistage primaire tous les 5 à 10 ans chez les femmes de plus de 35 ans. À la demande de la Direction Générale de la Santé (DGS), la Haute Autorité de santé (HAS) s'est vue chargée d'évaluer la place du test HPV (y compris les autoprélèvements) avec un volet sur le recours au double marquage immuno-histochimique p16/Ki67. Dans sa feuille de route publiée fin novembre 2017, la HAS prévoyait de rendre son avis à l'horizon fin 2018. L'arrivée du test HPV dans le dépistage primaire n'est donc pas à attendre pour l'année prochaine.
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