L’essai de l’IFCT-0302 a évalué l’intérêt du suivi par scanner [tel qu’il est défini dans les recommandations*] de patients (n=1775) opérés d’un CBNPC (stades I-II majoritairement et IIIA) après résection anatomique complète. Après une médiane de suivi de 8 ans et 10 mois, cet essai n’a pas démontré de différence en terme de survie globale (HR =0,94; IC95% = 0,81-1,08 ; p=0,37) entre le groupe de patients qui a bénéficié d’un examen clinique et d’un scanner avec injection tous les 6 mois pendant 2 ans puis tous les ans pendant 5 ans, par rapport au groupe de patients qui n’ont pas eu de scanner mais des radiographies thoraciques et un examen clinique selon le même rythme.
Pour le Pr Virginie Westeel (Centre Hospitalier Régional Universitaire, Hôpital Jean Minjoz de Besançon), « l’absence de différenciation entre les 2 bras montre que les 2 options de suivi sont acceptables. Mais les courbes de SG se séparent vers 80 mois en faveur du bras scanner. Aussi, au-delà de 2 ans de suivi, un CT-scan a un intérêt pour diagnostiquer précocement des seconds cancers. Comme pour le dépistage, après 2 ans, les scanners devraient être à faible dose et sans injections. En revanche, réaliser des scanners tous les 6 mois n’a probablement pas d’intérêt durant les 2 premières années de suivi. » Ces résultats s’appliquent tout particulièrement aux patients de stade I-II qui représentaient 82% des patients inclus dans cet essai.
Cet essai remet en cause les standards de suivi validés par différentes Sociétés savantes : réalisation de scanners tous les 3 et 6 mois durant les 2 premières années ; » ces décisions ne reposaient que sur des avis d’experts. Il n’y avait aucune donnée avec un bon niveau de preuve et aucun essai randomisé permettant de justifier l’utilisation du scanner ».
* ESMO guidelines for Early-Stage and Locally Advanced (Non Metastatic) Non-Small Cell Lung Cancer
Pour le Pr Virginie Westeel (Centre Hospitalier Régional Universitaire, Hôpital Jean Minjoz de Besançon), « l’absence de différenciation entre les 2 bras montre que les 2 options de suivi sont acceptables. Mais les courbes de SG se séparent vers 80 mois en faveur du bras scanner. Aussi, au-delà de 2 ans de suivi, un CT-scan a un intérêt pour diagnostiquer précocement des seconds cancers. Comme pour le dépistage, après 2 ans, les scanners devraient être à faible dose et sans injections. En revanche, réaliser des scanners tous les 6 mois n’a probablement pas d’intérêt durant les 2 premières années de suivi. » Ces résultats s’appliquent tout particulièrement aux patients de stade I-II qui représentaient 82% des patients inclus dans cet essai.
Cet essai remet en cause les standards de suivi validés par différentes Sociétés savantes : réalisation de scanners tous les 3 et 6 mois durant les 2 premières années ; » ces décisions ne reposaient que sur des avis d’experts. Il n’y avait aucune donnée avec un bon niveau de preuve et aucun essai randomisé permettant de justifier l’utilisation du scanner ».
* ESMO guidelines for Early-Stage and Locally Advanced (Non Metastatic) Non-Small Cell Lung Cancer
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