Marisol Touraine l'avait annoncé à l'occasion d'Octobre Rose 2016 à l'issue de la concertation citoyenne, le dépistage du cancer du sein allait connaître une rénovation en profondeur. L'année 2017 a vu l'arrivée d'un nouveau livret d'information envoyé aux femmes et l'adoption de la prise en charge à 100 % d'une consultation de prévention pour les femmes de 25 ans dans le budget de la Sécurité Sociale.
L'Institut national du cancer (INCa) envoie depuis le 13 septembre 2017 un nouveau livret d'information dans le courrier d'invitation au dépistage. Ce livret, qui est aussi un support pour le dialogue entre la femme et son médecin traitant, veut aborder de façon plus claire les enjeux du dépistage, mais aussi les risques et limites (faux-positifs, faux négatifs, cancers diagnostiqués dans l'intervalle, surdiagnostic, surtraitement).
Le choix de la femme est mis en avant dans le dernier volet intitulé « Votre décision de vous faire dépister ». En particulier, les femmes ne souhaitant pas participer sont invitées à expliciter les raisons de leur choix par questionnaire à l'adresse de l'INCa.
Une consultation de prévention gratuite à l'âge de 25 ans
Le plan de rénovation du dépistage du cancer du sein, qui comprend la mise en place de 2 consultations dédiées à la prévention à 25 ans et à 50 ans, prévoit que la première puisse être prise en charge à 100 % par l'Assurance maladie. C'est chose faite, l'Assemblée nationale a adopté cet automne la mesure dans le budget de la Sécurité Sociale.
En 2018, toutes les femmes de 25 ans n'ayant pas d'antécédents personnels de cancer du sein déjà identifiés vont être invitées à consulter leur médecin traitant ou leur gynécologue pour « un temps dédié à la prévention et au dépistage ». Cette consultation permettra de repérer et d'orienter les femmes à risque aggravé de cancer du sein, mais aussi d'identifier et de prendre en charge les facteurs de risque auxquels la femme est exposéée.
La consultation, qui concernera 401 000 femmes chaque année, devra sensibiliser au dépistage du cancer du col de l'utérus mais aussi, plus largement, devra aborder la santé sexuelle (contraception, infections sexuellement transmissibles, grossesse…).
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