Après une injection unique en intratumoral d’un produit à l’essai – le PV-10 – des chercheurs observent une réduction de lésions cutanées mélanomateuses, ainsi qu’une réduction de lésions métastatiques chez des souris. Un essai clinique est en cours dans le mélanome avancé.
Des chercheurs sont en train de travailler sur un produit élaboré à partir d’un colorant, le rose de Bengale, dans le mélanome. Le rose de Bengale est un colorant qui a été utilisé dans le passé pour évaluer une fonction hépatique et qui est toujours utilisé en ophtalmologie pour dépister des lésions de la cornée. Le PV-10 est développé à partir de ce colorant. Les résultats préliminaires sur un modèle de mélanome chez la souris avaient montré une réduction significative des tumeurs.
« Nous sommes actuellement en train de réaliser la première étude avec le PV-10 chez des humains souffrant d’une forme avancée de mélanome », annoncent Shari Pilon-Thomas, Amod Sarnaik et coll. (Mofitt Cancer Center, Tampa, États-Unis). Une étude où vont être évaluées, d’une part, la réponse tumorale à la suite de l’injection du produit et, d’autre part, la stimulation immunitaire engendrée par cette injection.
Dans l’étude initiale qu’ils ont publiée dans PLOS ONE, les chercheurs ont injecté une dose unique de ce produit et observé une réduction significative des lésions cutanées du mélanome. Ils constatent aussi une réduction appréciable de tumeurs mélanomateuses qui avaient disséminé au poumon. Et des lésions cutanées voisines non injectées se sont également réduites. Comparativement à d’autres agents tentés en injections intratumorale, comme le BCG, le PV-10 apparaît mieux toléré (pas de réactions anaphylactiques) et plus sûr.
« L’injection intratumorale de PV-10 est associée à une augmentation de la sécrétion d’interféron gamma spécifique de la tumeur », ont-ils observé. Ce qui montre que le produit induit une réponse antitumorale des cellules T, d’où la régression de lésions non injectées directement.
Le mécanisme par lequel ce produit entraîne une stimulation immunitaire est inconnu, expriment-ils. Au niveau de la tumeur, le PV-10 s’accumule dans les lysosomes et entraîne une nécrose cellulaire.
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