Comment s'assurer du confort des patients sous assistance respiratoire quand ces derniers ne sont pas en mesure de s'exprimer ? Selon une étude observationnelle menée dans le service de pneumologie, médecine intensive et réanimation de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière (AP-HP), la gêne respiratoire peut se mesurer via la signature électroencéphalographique.
Selon les résultats de l'étude coordonnée par l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) dans « Scientific Reports » (1), les médecins parisiens, associés aux chercheurs de l'INSERM, sont même parvenus à se servir de cette technique pour améliorer le confort de 12 patients.
Diminution de la dyspnée
Les sujets inclus étaient des patients adultes intubés dont l'assistance respiratoire a été maintenue pendant au moins 24 heures, donc sans communication verbale possible avec l'équipe soignante.
Neuf patients étaient en mesure d'évaluer leur gêne respiratoire sur une échelle visuelle analogique. Chez les trois autres patients incapables de communiquer, les médecins ont eux-mêmes évalué la gêne respiratoire sur la base d'une échelle MV-RDOS à cinq items (fréquence respiratoire, contraction des muscles du cou, paradoxe abdominal, rythme cardiaque et expression faciale).
En modifiant plusieurs paramètres ventilatoires, les chercheurs ont observé des modifications du profil de l'activité électrique cérébrale, qui étaient associées à une diminution de la dyspnée mesurée à l'aide de l'échelle visuelle analogique ou du MV-RDOS chez les patients non communicants.
(1) M Raux et al., Sci Rep, doi: 10.1038/s41598-019-53152-y, 2019.
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